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VLC 1.0.0 : découvrez toutes les nouveautés

Formats, fonctions et interface, la version 1.0.0 finale du lecteur multimédia gratuit VLC Media Player fait mieux que la plupart des logiciels payants concurrents.

Tout vient à point à qui sait attendre. Après quatre versions quasi finales dites RC (Release Candidate) soit trois mois de débogage intensif, le lecteur multimédia gratuit VLC Media Player (ex-VideoLAN Client) débarque aujourd’hui en version finale 1.0.0. Les internautes peuvent enfin la télécharger depuis ce mardi 7 juillet pour Windows, Mac et Linux.

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce logiciel libre réputé n’était pas encore en version 1, mais en version 0.9.9 car ses concepteurs estimaient qu’il n’était pas encore arrivé à maturité. « Cette version est estampillée 1.0.0 pour montrer qu’il s’agit vraiment d’une version majeure, très aboutie, sur laquelle nous avons beaucoup travaillé », explique Jean-Baptiste Kempf, président de l’association VideoLAN, qui compte parmi les principaux développeurs du logiciel.

Il sait quasiment tout faire

Créé par des étudiants de l’Ecole centrale de Paris en 1996, VLC 1.0.0 sait aujourd’hui quasiment tout faire. Il peut lire des CD, des MP3, des DVD, des Divx, etc., mais aussi décoder des flux diffusés en streaming sur un réseau local ou sur Internet (la rediffusion du JT de France 2 par exemple).

Il sait enregistrer ce type de diffusion à la volée sur le disque dur dans un grand nombre de formats (wmv, mov, mpeg, etc.). Il permet aussi de concevoir des listes de lecture (1). Il peut même servir à diffuser des vidéos en streaming depuis un serveur vers l’extérieur.

Toujours plus de formats audio et vidéo immédiatement reconnus

Toutes ces fonctions étaient déjà présentes dans la version 0.9.9 mais la version 1.0.0 apporte un lot considérable d’améliorations. Elle renforce d’abord le principal point fort du logiciel, à savoir la possibilité de lire immédiatement à l’issue de l’installation une multitude de formats audio et vidéo alors que le programme conserve une taille relativement modeste. Tandis que la version 0.9.9 pesait 16 Mo au téléchargement et environ 80 Mo sur le disque, la version 1.0.0 affiche un poids de 18 Mo au téléchargement et occupe 70 à 80 Mo sur le disque selon les plates-formes.

A une liste de formats déjà bien longue vient s’ajouter le support de nombreux formats haute définition pour l’audio (TrueHD, AES3, Dolby Digital Plus utilisé par le multiplex R5 sur la TNT, etc.) et la vidéo (format libre Dirac, RealVideo 3.0 et 4.0, etc.). VLC peut désormais lire les disques Blu-Ray (format M2TS et Blu-Ray Linear PCM) en interpolant la définition de l’image pour l’adapter à la résolution de l’écran ou de la télé utilisée en sortie (video scaling en mode plein écran). Evidemment, le PC doit être équipé d’une carte graphique haut de gamme et d’un processeur récent sinon la décompression de la HD est saccadée.

Côté son, les standards audio 5.1 et 7.1 sont désormais mieux pris en charge pour ceux qui ont équipés leur PC d’enceintes compatibles. Enfin, VLC sait désormais lire des vidéos compressées directement dans des archives Rar ou ZIP (là encore un PC puissant est nécessaire pour conserver une fluidité suffisante).

Un contrôle renforcé pendant la lecture

Compatible avec de nouveaux formats, le logiciel s’enrichit de plusieurs fonctions clés de contrôle pendant la lecture. Les versions précédentes ne permettaient pas de faire « pause » instantanément avec toutes les sources vidéo. Il fallait attendre quelques millisecondes, voire quelques secondes, avant d’obtenir l’arrêt du film, en particulier lors de la diffusion d’un flux en streaming. « Nous avons mis au point un dispositif de mise en mémoire cache plus efficace qui permet désormais l’affichage de vidéos image par image quelle que soit la source vidéo », explique Jean-Baptiste Kempf.

Ce dispositif autorise aussi un contrôle plus réactif de la vitesse de lecture (ralenti image par image et ralentissement ou accélération jusqu’à 4 fois, avec accélération ou ralentissement du son grâce à la correction automatique du « pitch » audio).

Attention pour le streaming, la fonction de contrôle de la vitesse dépend fortement de votre bande passante et de celle des serveurs diffusant les contenus multimédias. Pas question d’accélérer le visionnage par 4 d’un film HD si votre débit est déjà limite à vitesse normale…

Avec la version 1.0.0, les développeurs proposent également une fonction de « Timeshift » très réactive. Opérationnelle avec toutes les sources vidéo, elle permet de faire pause sur un programme et de reprendre là où on s’est arrêté sans manquer la fin (qu’on soit en local, en streaming à la demande ou en streaming en direct).

Une interface personnalisable à souhait

Disposant d’une interface native efficace, mais un peu triste, le logiciel ouvre plus que jamais sa garde-robe aux internautes. Ces derniers peuvent désormais ajouter les boutons de leur choix dans la barre qui rassemble les contrôles standards et les contrôles avancés (voir image en fin d’article).

Un nouveau format de skins (habillages) dit « Skins2 » permet en outre de concevoir des interfaces sur mesure. Pendant la diffusion des versions quasi finales, l’association Videolan a organisé un concours ouvert à tous afin de récompenser les plus beaux skins ainsi créés. Comme promis, le skin du gagnant est installé par défaut dans la version finale du lecteur. Il s’agit du skin « SubX », mis au point par Martin Pöhlmann, qui a recueilli 70 % des suffrages devant le skin « Orangeade » (voir ci-dessous).

Au final, la version 1.0.0 est un lecteur multimédia multi-plate-forme particulièrement efficace et polyvalent. Libre, il reste plus que jamais gratuit grâce à la passion de sa communauté. Jean-Baptiste Kempf invite d’ailleurs tous les programmeurs de bonne volonté à rejoindre l’association VideoLAN pour que le logiciel puisse continuer de s’améliorer. Longue vie à VLC !

(1) Mise à jour le 10 juillet 2009 : Contrairement à ce que nous indiquions dans notre article, VLC ne permet pas de graver des CD ou des DVD. Il sait copier leurs contenus (en changeant éventuellement au passage leur format) sur le disque dur mais pour la gravure, il faut utiliser un autre logiciel. Toutes nos excuses.

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Par : Opera

David Maume