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Vivalaville table sur 2 millions de francs de revenus par ville

Le réseau de guides de ville en ligne vient de lever 3 millions d’euros lors d’un premier tour de table. Son modèle économique repose essentiellement sur le marketing direct.

Vivalaville, réseau de city guides financé par Bretagne Multimédia (filiale à 100 % du Télégramme de Brest), Le Républicain lorrain et L’Est républicain, vient de recevoir la première dotation d’un plan de financement de 300 millions de francs prévu sur quatre ans.Trois millions d’euros ont ainsi été levés auprès de ces trois groupes de presse et d’autres investisseurs privés, dont Marc Fourrier (Delphais) et Laurent Badin (Isis). Un deuxième tour de table, de 15 millions d’euros, devrait avoir lieu dans le courant de l’été.Cet apport de capitaux va permettre le recrutement de quatre-vingts personnes (journalistes, techniciens et commerciaux), Vivalaville souhaitant étendre son réseau à toutes les grandes villes françaises (Paris, Marseille, Lyon, Lille…). De quinze à dix-huit sites devraient être ouverts d’ici à la fin de l’année.Pour l’heure, Vivalaville dispose de quatre city guides : Vivabrest.com, Vivanantes.com, Vivarennes.com sont en ligne depuis deux mois et Vivametz.com depuis une semaine. Chaque site propose un contenu spécifique élaboré par une équipe distincte.” La presse quotidienne régionale donne une base de départ, mais le contenu du site doit être original, insiste Francis Jaluzot, directeur général de Vivalaville et anciennement directeur général adjoint du groupe Tests (éditeur de 01net.). Le traitement de la proximité doit être adapté à Internet. “

Un chiffre d’affaires de 30 millions de francs en 2001

Francis Jaluzot est en effet certain que le succès des city guides dépendra de leur contenu et de leur ancrage dans la région. En revanche, il n’est pas du tout persuadé que la vente de contenu soit pertinente.Aussi le modèle d’affaires de Vivalaville repose essentiellement sur le marketing direct à partir de bases de données opt-in et, dans une moindre mesure, sur la publicité, les enchères, les petites annonces ou encore les systèmes d’affiliation.Car ” la régie locale Internet est en train d’émerger, affirme Francis Jaluzot. Les dépenses en marketing direct s’élèvent à 17 milliards de francs, et Internet devrait prendre 20% de cette part. “Vivalaville prévoit un chiffre d’affaires compris entre 2 millions de francs et 2,5 millions de francs par ville moyenne, et de 30 à 35 millions de francs pour l’ensemble du réseau en 2001.Des partenariats ont déjà été conclus avec Libertysurf, Le Petit Fûté, ou encore 1bis.com (ex-Planfax). Concernant ce dernier service, qui allie cartographie et annuaire, le réseau de city guides serait en négociations avec des acteurs plus importants.Par rapport à son concurrent Maville, géré par le groupe Ouest France et Spir Communication ?” numéro un à Rennes ?”, Vivalaville revendique une relative liberté, lui permettant de proposer prochainement un moteur de recherche répertoriant tous les sites correspondant à la zone géographique de l’internaute.Vivalaville ne souhaite pas se cantonner à l’Hexagone : “Notre vision doit être européenne “, assure Francis Jaluzot. Aussi, la société envisage, d’ici à fin 2000, des partenariats avec des acteurs européens ayant déjà développé des city guides.

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Valérie Quélier