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Virtual Server 2005 R2 Enterprise, de Microsoft

Parmi les qualités de Virtual Server 2005 on peut citer sa facilité de mise en place et d’exploitation. Côté inconvénient, il laisse peu de liberté en termes de gestion des ressources physiques.

Avec 3 000 clients dans le monde, la solution de virtualisation de Microsoft, développée au départ par Connectix, ne peut rivaliser avec la base installée de son rival VMware. Coté architectural, comme le souligne
Fabrice Meillon, architecte infrastructure chez l’éditeur, ‘ Virtual Server 2005 est une application au-dessus de Windows 2003 ‘. La solution est orientée vers les environnements homogènes Microsoft.Comme le reconnaît l’éditeur, le prototypage d’applications représente le gros de ses ventes, avec la migration des applications fonctionnant avec NT 4, dont l’éditeur n’assure plus l’assistance. L’éditeur propose en complément
le kit VSMT (Virtual Server Migration Tool Kit) destiné à automatiser la migration des environnements NT 4 (SP6a), 2000 SP4 (jusqu’à Advanced Server) vers WS 2003.

Une grande facilité d’emploi

Au chapitre des atouts de VS 2005, on citera sa grande facilité de mise en place et d’exploitation qui ne requiert pas de compétences particulières pour qui maîtrise bien l’environnement serveur Microsoft. Et pour cause, vu les
liens qui unissent ces deux composantes. Le niveau de performance est bon et la stabilité du système est liée à celle de l’OS Windows 2003 Server. Côté inconvénients, Virtual Server 2005, tout comme son concurrent direct GSX, n’offre que peu de
liberté en termes de gestion des ressources physiques, laissée à la discrétion du système d’exploitation Windows hôte. Résultat : on ne sait jamais sur quel CPU physique tourne une VM et la réallocation de VM entre CPU physiques, selon le
niveau de charge, n’est pas envisageable.Quoi qu’il en soit, la version R2 testée apporte son lot de nouveautés. Au programme, gestion des versions 64 bits de Windows 2003 et XP côté hôte (permettant de gérer davantage de VM) et des OS Linux dans les machines
virtuelles, possibilité d’installation en réseau des machines virtuelles, etc. VS 2005 offre également la possibilité de gérer la mise en cluster de VM sur des n?”uds distincts via le protocole iSCSI, un script, permettant la gestion du Fail Over
entre machines hôtes, étant en outre fourni gratuitement.

Une politique de prix très agressive

Mais chez Microsoft comme ailleurs, l’administration est l’élément-clé. Outre les possibilités offertes par la console de gestion web, l’administrateur peut exploiter les solutions complémentaires du catalogue Microsoft, comme
MOM 2005 ou SMS pour administrer l’ensemble de son système avec, à la clé, une cohérence totale au niveau administration entre le système hôte, la couche de virtualisation et les applications.Deux versions de la solution sont proposées qui ne diffèrent que par le dimensionnement matériel de la plate-forme hôte : la version standard qui gère jusqu’à 4 CPU physiques, et surtout la version entreprise, dont
l’éditeur casse le prix au 15 novembre 2005 (284 euros HT), qui gère jusqu’à 32 CPU physiques avec un maximum de 64 VM sur un même système hôte. Des prix auxquels il faut ajouter le coût de la licence Windows 2003 standard (au
minimum). Sachant que tout utilisateur de la version Windows 2003 R2 Enterprise comme OS hôte dispose gratuitement de quatre licences Windows 2003 Server utilisables dans les VM VS 2005. Mieux : toute licence MOM ou SMS acquise pour le serveur
hôte est utilisable pour toutes les VM qu’il abrite, sans surcoût.

Les évolutions attendues

Même si VS 2005 en est aujourd’hui dépourvu, ‘ l’architecture avec hyperviseur représente la bonne solution en matière de virtualisation ‘, selon Éric Nataf, responsable marketing
de la division serveurs chez Microsoft. Une raison pour laquelle l’éditeur a confirmé qu’il intégrerait à l’horizon 2007 un tel hyperviseur au sein de Longhorn Server. D’ici là, le service pack pour Virtual Server 2005, attendu au second trimestre
2006, permettra la gestion des technologies Intel VT et AMD Pacifica.

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Stéphane Reynaud