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Un Mondial en demi-teinte

Le Mondial 2012 s’est achevé hier sur une légère baisse de fréquentation. 01men vous dit ce qu’il faut retenir de cette édition.

Une fréquentation en légère baisse

1,23 millions de visiteurs, c’est 2 à 3% de moins que l’édition 2010, elle-même en recul par rapport au Salon 2008. Mais l’érosion est moins importante que ce l’on pouvait craindre les premiers jours du salon, où l’on pouvait marcher dans des allées clairsemées en pleine journée. Le public s’est finalement montré au rendez-vous malgré un billet plus cher (13 euros au lieu de 12) et un programme moins enthousiasmant.

Un contexte social difficile

Manifestation des salariés de PSA, saccage du stand Ford par Philippe Poutou et le NPA, le Mondial 2012 aura été marqué par la contestation sociale. Partagés entre compréhension et agacement, les visiteurs du Mondial ont entendu les revendications mais ont parfois regretté que les manifestations viennent gâcher la fête.

Quand la politique s’en mêle

Entre les déclarations péremptoires d’Arnaud Montebourg au sujet du groupe Hyundai-Kia, et l’annonce d’un malus 2013 vertigineux (jusque 5000 et 6000 euros de pénalité) frappant toutes les catégories de voiture, le monde politique a encore prouvé sa déconnexion d’avec le quotidien des automobilistes. Faire l’apologie de la voiture électrique, chère et encore limitée, quand les familles hésitent à renouveler leur véhicule principal n’était peut-être pas le plus urgent…

Des nouveautés moins spectaculaires

Des nouveaux modèles, il y en avait encore cette année. Parmi eux, on retrouvait quelques poids lourds du marché : Clio IV, Golf VII, Ford Mondeo… Mais malgré d’intéressantes nouveautés, il manquait à ce Salon LA nouveauté marquante, celle dont tout le monde parle. Au final, le public est venu découvrir des voitures déjà abondamment présentées par la presse spécialisée dans les semaines précédant le Mondial.

Renault au top, PSA en sommeil

Déception chez PSA : malgré la belle Onyx chez Peugeot et la déjà-vue Numéro Neuf chez Citroën, les stands manquaient de folie et de fantaisie. Peu de réelle nouveauté (2008 chez Peugeot, DS3 découvrable chez Citroën) et une gamme qui se restreint inexorablement (plus ou presque plus de V6, Citroën C6 en fin de carrière, pas de successeur pour un haut de gamme Peugeot). En face chez Renault, changement d’ambiance avec un stand coloré à la déco très « seventies » pour présenter la Clio 4 (berline, Estate, RS) et la Zoé.

Le carton de « l’achat malin »

Dacia, Chevrolet, Skoda, Seat : toutes ces marques promettent d’en avoir plus pour son argent. Un concept qui séduit si l’on en juge du succès chez Dacia, avec la présentation des nouvelles Logan et Sandero, plus sexy et moins low-cost. Chez Chevrolet, on affiche aussi de beaux résultats avec les petites Spark et Aveo, et la berline Cruze à prix cassé, sans oublier de faire rêver avec la Camaro, la sportive V8 la moins chère du marché ! Quant à Skoda et Seat, les nouvelles Rapid, Toledo et Leon démontrent la montée en gamme des deux marques « budget » du géant VW.

Sportives, haut de gamme, hôtesses : le Mondial fait encore rêver

N’en déplaise à Arnaud Montebourg, le public se massait plus devant les stands Ferrari, Maserati et Audi que devant les voitures électriques. Le haut de gamme fait toujours recette, et Audi reste la marque préférée de français… ainsi que des visiteurs du Salon. Malgré l’absence de nouveauté, Ferrari conserve intacte la magie du cheval cabré.

Des commandes en hausse

Dernier paradoxe de ce salon, la fréquentation en légère baisse et la crise n’ont pas nuit, au contraire, à l’achat sur le salon. Les contacts commerciaux et bons de commande sont stables voire en hausse par rapport à 2010. Chez Citroën on constate même une augmentation de 30% des prises de commandes.

Retrouvez toutes les nouveautés du Mondial de l’automobile 2012

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Olivier Duhautoy