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Un algorithme invente toutes les mélodies imaginables pour éradiquer les procès de droits d’auteur

Deux musiciens souhaitent mettre un terme aux procès pour droits d’auteur dans la musique. Ils ont donc développé un algorithme capable de générer toutes les mélodies de façon automatique et les publient sous licence Creative Commons Zero.

Damien Riehl et Noah Rubin, deux musiciens qui sont également développeurs, ont eu l’idée de créer un algorithme capable de générer toutes les mélodies imaginables. Comment ? Simplement en énumérant toutes les combinaisons possibles d’un ensemble de notes de musique. Ils ont appliqué l’algorithme aux notes principales d’une octave (do, ré, mi, fa, si, la, si, do) et ont ainsi créé 1200 gigaoctets de données MIDI, téléchargeables en ligne.

En finir avec les procès pour violation des droits d’auteur

Le but de l’opération ? Mettre un terme aux procès pour droit d’auteur dans la musique. Damien Riehl, qui est également avocat, estime que ces litiges freinent la créativité des musiciens. Ils peuvent coûter extrêmement cher, parfois des millions de dollars, et ont auraient tendance à refroidir l’élan des compositeurs.
« Il n’existe qu’un nombre fini de mélodies, car il n’existe qu’un nombre fini de notes. Si ça continue comme ça, les musiciens n’auront bientôt plus de mélodies disponibles », alerte Damien Riehl à l’occasion d’une conférence TEDx, reprise par Vice.

C’est pourquoi lui et son acolyte ont décidé de publier les 600 premiers gigaoctets de mélodies sous licence Creative Commons Zero. Autrement dit, celles qui n’ont jamais encore été créées par un musicien font désormais (théoriquement) partie du domaine public. Théoriquement en effet, car il reste à savoir si ce tour de passe-passe technologique est recevable devant un tribunal.

En tous les cas, cette création automatisée de mélodies n’est pas finie. Avec les huit notes principales, les deux informaticiens pensent pouvoir couvrir une bonne partie de la musique pop, « le domaine où les procès en droit d’auteur sont les plus nombreux », souligne Damien Riehl.

La prochaine étape, c’est d’intégrer les cinq autres notes d’une octave (do#, ré#, fa#, sol#, la#), « ce qui permettra de couvrir aussi le jazz ». Et rien n’empêche d’étendre cela à plusieurs octaves, afin de couvrir encore plus de possibilités. N’importe qui peut d’ailleurs le faire, car le code de génération de mélodies est disponible sur GitHub.

Source : Vice

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Gilbert Kallenborn