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Temposoft, 70 millions de francs pour imposer son concept

Troisième tour de table pour cette start-up qui édite des logiciels de gestion du capital humain. L’équilibre en vue, Temposoft vise désormais le marché américain pour imposer son outil comme le nouvel ERP.

La première qualité de Pierre Cesarini, fondateur de Temposoft, c’est le sens du timing. Depuis sa création en février 1998, Temposoft a enchaîné les étapes de développement sans faux pas.Le premier tour de table de Temposoft, début 1998 avec Atlas Venture et CDC Innovation, est de 23 millions de francs (4 millions d’euros). Il a permis à Temposoft de développer le produit et de trouver les premiers clients.Le projet de la jeune pousse est de proposer aux entreprises de gérer leur capital humain en mariant les contraintes de gestion du personnel (35 heures, heures supplémentaires, desiderata personnels, etc.) et celles de l’outil de production, généralement dictées par la relation avec le client (CRM).La nouvelle couche logicielle proposée s’interface donc entre la gestion des ressources humaines (HRMS, assurée par exemple par PeopleSoft) et la gestion de la relation client (CRM, assurée par exemple par Siebel). Entre les deux on trouve ce que Temposoft a baptisé le HCM pour gestion du capital humain. La solution de Temposoft repose sur des algorithmes d’optimisation du temps de travail. Elle a été développée par le cofondateur, Henri Béringer, ancien directeur du département Conseil en optimisation des ressources d’Ilog.La proposition a séduit rapidement les entreprises du secteur bancaire ou de la grande distribution au moment du passage aux 35 heures. Ce qui a permis à Temposoft d’engranger son premier chiffre d’affaires, pour terminer l’année 1999 avec 5 millions de francs dans les caisses. Pas mal, mais encore trop peu pour payer les 40 salariés que comptait alors la start-up.

Le concept a fait ses preuves

Pour le second tour en mai 2000, les investisseurs doublent la mise et font entrer Mark & Spencer Ventures et PreIPO.net. Les 46 millions de francs (8 millions d’euros) seront mis à profit pour ouvrir des bureaux en Allemagne et aux Etats-Unis. Fin 2000, le chiffre d’affaires est de 35 millions de francs, et Temposoft compte 70 personnes.L’équilibre est encore loin, mais le concept a fait ses preuves auprès des entreprises et le portefeuille client grandit.Cette troisième levée de fonds, qui atteint 70 millions de francs, va permettre à Pierre Cesarini de s’attaquer à la dernière étape du développement de Temposoft : faire de HCM le prochain grand concept. Au même titre qu’il y a eu les ERP ou le CRM…Une grande ambition qui justifie sans doute les 140 millions de francs investis depuis la création. Raisonnable, Pierre Cesarini table sur un chiffre d’affaires 2001 de 75 millions (pour 110 employés) et l’atteinte de léquilibre à la fin du deuxième trimestre 2002.

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David Prud'homme