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Technicien support: disponible et diplomate

Le technicien support est le premier à intervenir auprès des utilisateurs. Il doit garder la tête froide, et savoir être patient et pédagogue.

Trente-cinq heures, aménagement du temps de travail, mais aussi accroissement de la compétitivité… Les horaires d’ouverture des entreprises sont de plus en plus souples, et le stress des salariés de plus en plus important. Le bon fonctionnement de leurs outils de travail est vital : réaliser de plus en plus de choses et de plus en plus vite est un impératif. C’est pourquoi les salariés d’une entreprise sont de plus en plus exigeants quant à l’intervention des techniciens. Ceux-ci doivent répondre dans les cinq minutes. Et tout résoudre d’un coup de baguette magique.

Le technicien est au premier plan

Plus qu’un magicien, le technicien est donc d’abord un jongleur. Dans le grand cirque des entreprises, il est au premier plan des interventions. S’adapter aux horaires des salariés, les rassurer sur le fait qu’ils pourront livrer leur travail dans les temps, gérer les susceptibilités lorsque deux personnes demandent simultanément une intervention. Du coup, les qualités demandées à ce technicien sont essentiellement humaines. “Etre patient, savoir gérer les priorités, être multitâche”, explique William Jaouen, directeur général du cabinet de recrutement FF&T Ressources. Avant d’ajouter : “Mais le technicien doit avant tout fixer ses limites et savoir quand passer le relais à un informaticien moins généraliste et plus compétent.”Souplesse également dans les horaires de travail. Chez CS Communications & Systèmes, l’activité infogérance dissocie les techniciens systèmes et réseaux des techniciens support micro et bureautique. “Le support réseaux nécessite la mise en place d’équipes en trois-huit, développe Marie-Paule Le Derff, responsable des ressources humaines pour l’activité infogérance de CS Communications & Systèmes. Mais, dans le cadre du support micro ou réseau local, les horaires des techniciens sont moins contraignants. Certains peuvent être néanmoins soumis aux deux-huit.” Quant aux connaissances techniques, elles ne font pas nécessairement l’objet d’une formation initiale. “Il n’y a pas de formation ni d’école”, précise William Jaouen, de FF&T Ressources. A quoi Marie-Paule Le Derff répond : “Les bacs + 2 option informatique sont très recherchés. De plus, l’ouverture à l’international de la plupart des entreprises nécessite, de la part des techniciens, une bonne pratique de l’anglais.” Les outils d’administration se perfectionnant, des techniciens suffisent parfois à maintenir un réseau et des systèmes, assistés par des ingénieurs en cas de besoins pointus. De même, les outils d’installation automatique des logiciels et périphériques et la configuration rapide des PC simplifient leur travail. En revanche, les fonctionnalités des applications sont sans cesse plus nombreuses et complexes. C’est pourquoi “les techniciens sont de plus en plus orientés vers le support applicatif et système pour apporter des réponses aux questions fonctionnelles”, confirme Marie-Paule Le Derff. Point noir du poste, l’évolution. Ce métier, que William Jaouen qualifie de parfois routinier ou rébarbatif, est très demandé. Très vite, au bout de dix-huit mois en général, les techniciens souhaitent évoluer. Mais “les entreprises ont besoin de beaucoup de monde à ce poste. Les évolutions risquent donc d’être plus longues que prévu”. Une bonne porte d’entrée dans l’informatique, à condition d’être patient.

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Anne Desblaches