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Smart up préfère les entrepreneurs

Cette jeune société de services, spécialisée dans Java, est encore en pleine phase de réglage. Elle exige de ses collaborateurs un esprit d’entrepreneur.

Nous sommes une société de services, mais nous n’aimons pas trop le dire. Car l’image de celle-ci auprès des clients, des constructeurs et des collaborateurs est ternie. C’est pourtant un très beau métier, fondé sur les relations humaines. Mais cela, personne ne le dit”, regrette Edouard Danel, président-directeur général de Smart up. Il a travaillé dans plusieurs sociétés de services avant de participer à la création de cette dernière, pour laquelle il nourrit de grandes ambitions : intégrer rapidement le Gotha des deux cents premières sociétés de services françaises. “Nous en sommes au stade du péage de l’autoroute, et il nous reste à enclencher les vitesses. Mais nous enregistrons déjà dix clients grands comptes, en projet ou forfait, et nous avons réalisé des phases de conception, de prototypage et de déploiement.”

Smart up se refuse à toute surenchère salariale

Smart up se focalise uniquement sur Java, un marché de niche qui croît de 200 % par an, souligne- t-il. Il investit beaucoup dans la veille technologique, les modes projets, et il le fait savoir. Lors des entretiens d’embauche, il fait visiter aux candidats ses locaux pour qu’ils “palpent la matérialisation de notre projet. Ils voient notre salle blanche, notre plate-forme technique, nos racks [NDLR : bâtis électroniques] de modems…”. Smart up devrait compter deux cents personnes à la fin de l’année.Même si Java a un fort pouvoir de séduction sur les informaticiens, recruter n’est pas facile. La société embauche beaucoup de débutants et de stagiaires, qu’elle doit ensuite former. Si Edouard Danel fait miroiter à ses collaborateurs les opportunités qui peuvent se présenter à eux, “un parcours professionnel ne sera jamais aussi fort que dans une entreprise qui a des projets ambitieux”. Il affiche clairement la couleur : “Je ne cache pas aux candidats que nous sommes une société où il y a encore de nombreux réglages à faire, que nous sommes en phase d’apprentissage sur un nouveau marché qui a ses humeurs. Ils devront se prendre en main très vite. Et cela doit être pour eux un critère de séduction.”Car Smart up se refuse à toute surenchère salariale. Même s’ils ne sont qu’employés, le président-directeur général exige de ses collaborateurs qu’ils se comportent comme des entrepreneurs. Il faut dire que la société, née d’un essaimage, cultive l’esprit d’entreprise. Elle-même incube actuellement Smart up Technologies, qui va s’adresser aux métiers de la production en leur proposant des services d’administration d’infrastructures techniques. Au premier trimestre 2001, cette dernière devrait devenir elle-même une entreprise. “Filialiser nous permet d’investir dans un secteur qui demande des connaissances métier à part entière, tout en donnant la capacité d’entreprendre à des gens qui y aspirent, mais dans le cadre d’un projet cohérent.”

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Claire Chevrier