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Siris et Completel jettent l’éponge

Comme c’était à prévoir, Siris et Completel n’ont pas tardé à renoncer à leurs licences de boucles locales radio dans les régions Corse, Auvergne, Limousin et Franche-Comté.

Leur exemple a aussitôt été suivi par Outremer Télécom, qui a demandé à pouvoir se défaire de son unique licence guyannaise. Dans les trois cas, les opérateurs ont fait valoir que les licences régionales isolées, qui venaient de leur être attribuées, ne laissaient espérer aucun retour sur investissement.Que pouvait attendre en effet un opérateur de la taille de Siris, filiale française de Deutsche Telekom, d’une présence limitée aux seules régions de Corse et d’Auvergne, alors qu’il avait été candidat pour une licence nationale, et, à défaut, pour l’ensemble des 22 régions françaises ? Ces deux licences ne pouvaient trouver leur place que dans le cadre d’une mutualisation nationale ou transrégionaleLe cas de Completel n’est guère différent. L’opérateur avait demandé à pouvoir être présent dans 18 régions. Mais seules la Corse, l’Auvergne, la Franche-Comté et le Limousin lui ont été attribuées. Manque de chance : dans aucune de ces 4 régions, il n’a prévu de déployer une boucle optique urbaine, privilège qu’il ne réserve qu’aux principales métropoles régionales. Aucune complémentarité entre boucles locales radio et réseau optique métropolitain ne pouvait donc être développée. Jérôme de Viry, PDG de Completel, n’était donc pas entièrement dans son tort, lorsqu’il a dénoncé le saupoudrage de l’ART et son refus de constituer des plaques régionales homogènes.Pour sa part, Outremer Télécom avait postulé pour les 4 départements d’outre-mer. Mais il n’a obtenu que la Guyane. Encore ne le doit-il qu’au fait que Cegetel n’a pas été candidat dans ce département. Ainsi donc, la Corse et l’Auvergne se retrouvent-elles sans aucun opérateur régional de boucles locales radio. L’Autorité de régulation des télécommunications a promis d’y remédier dans les meilleurs délais. Pour remplacer ces désistements, elle devrait lancer dès avant la fin de l’année de nouveaux appels à candidature, ouverts aux opérateurs déjà autorisés comme à ceux qui viennent d’être recalés, y compris France Télécom.

L’ART trouvera-t-elle des repreneurs ?

Mais trouvera-t-elle des repreneurs ? Rien n’est moins sûr. Les licences corse, limousine et franc-comtoise ne peuvent en effet se justifier que dans le cadre d’une péréquation avec des régions limitrophes plus fortes comme Paca, Rhône-Alpes et la région Centre. Pour autant, l’Auvergne et l’Île de Beauté ne seront pas totalement dépourvues de boucles locales radio, puisque Fortel et FirstMark, les deux opérateurs nationaux, ont obligation de les couvrir dans des délais qu’ils se sont engagés à respecter (www.art-telecom.fr) (www.siris.fr) (www.completel.fr).

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La rédaction