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Shadow : le “PC du Futur” débarque en mars 2017

Les français de la start-up Blade sont proches de lancer leur service Shadow : du jeu dans le nuage, à pleine puissance et presque sans contrainte.

Voici venir l’un des nouveaux porte-étendards du Cloud Gaming. Le Shadow, création de la start-up française Blade, est un PC de jeu qui n’en est pas vraiment un.

C’est ce qu’on appelle, dans le monde des pro, un client léger, un ordinateur minuscule qui sert d’interface réseau et de visualisation entre l’utilisateur et un serveur sur lequel tournent tous les programmes, Windows compris.

Votre véritable l’ordinateur se trouve donc à distance, et ne prend plus autant de place dans le bureau ! Le dialogue entre les deux appareils se fait bien entendu par le réseau interne de l’entreprise ou, dans le cas de Shadow, par Internet.

https://www.youtube.com/watch?v=8bzus6ivqE4

Solution dédiée au Cloud Gaming mais aussi aux créatifs, Shadow est un projet ambitieux, qui a autant émoustillé notre côté geek que le joueur PC indécrottable que nous sommes.  

Nous l’avions déjà vu en action au début de l’été et avions été assez impressionnés par ses prestations. Après la présentation faite hier soir, à Paris, il est clair que Shadow a du potentiel mais ne s’adresse pas à tout le monde. Explications.

Les prix, les dates et… le boîtier final

Aujourd’hui, les contours de Shadow se précisent. Précisions d’emblée que pour avoir la meilleure qualité de service possible une connexion à plus de 20 Mb/s est obligatoire pour l’instant. La fibre optique est donc très largement privilégiée par les créateurs de Shadow. Les utilisateurs d’ADSL ne sont pas oubliés… mais adapter le service à ce genre de connexion demande encore des développements pour que la qualité soit au rendez-vous. La start-up assure toutefois y travailler et rendre l’accès au service possible.

L’appareil qui incarne le service Shadow a maintenant un contenant !  Fini la petite carte mère avec des composants à l’air que nous avions vu à l’époque. Il a dorénavant un boîtier tout en angles, une grille tarifaire définitive et une date de sortie presque arrêtée.

Blade Shadow
Aymeric Siméon/01net.com

Celle-ci est annoncée pour le mois de mars prochain. Et ce sont pas moins de 3000 dispositifs qui pourront être précommandés, dès le 27 octobre prochain à 20 h 30, sur le site de la société. L’accès au service se fera sur abonnement annuel (29,95€ / mois), trimestriel (34,95€ / mois ou sans engagement (44,95€ / mois). Le boîtier, lui, est compris dans le prix, tout comme la licence Windows, liée au PC virtuel et non à l’utilisateur. Précisons, d’ailleurs qu’en cas de désabonnement, le boîtier sera à renvoyer à Blade.

Avant Noël, 500 utilisateurs sélectionnés directement par la start-up mèneront les derniers tests en condition et les montées en charge progressives sur les serveurs.

Shadow, des serveurs qui montent des PC virtuels à la volée

Comment ça marche ? Les créateurs de Shadow ont investi dans des serveurs capables de créer des PC virtuels haute performance à la volée. Un accès fibre de chaque FAI est connecté à leur datacenter afin d’assurer la meilleure qualité de service, peu importe l’opérateur du client. Selon les données communiquées par Blade, la latence minimum est donnée pour 3 millisecondes et 10 milliseconde maximum.

Blade

Ainsi, lorsque l’utilisateur se connecte au service, le serveur lui génère automatiquement un PC virtuel, sous Windows 10, dont la mémoire (12 Go), le SSD (256 Go extensible) et la carte graphique (GeForce GTX 1070 pour commencer) lui sont dédiés . Seule la puissance des processeurs Intel Xeon (E5-2650V4 à 12 coeurs/24 threads) présents sur les cartes graphiques est partagée. Les utilisateurs ont tout de même 3 coeurs physiques hyperthreadés chacun pour répondre à leurs besoins.

Précisons également que, par exemple, les ports USB présents sur le boîtier sont -eux aussi- “routés” depuis le boîtier vers les serveurs. En somme, le seul élément qui transite par la connexion Internet de l’utilisateur, c’est le flux vidéo du contenu exécuté à distance, flux optimisé par des algorithmes maison pour donner la meilleure qualité d’affichage possible et, surtout, participer à minimiser les effets de latence.

Blade Shadow
Aymeric Siméon/01net.com

Car, avec la configuration mise à disposition et la latence annoncée par Blade, il y a de quoi jouer à tous les jeux en solo et en réseau du moment.
De Overwatch (testé et vraiment probant avec Shadow), Counter-Strike : Go ou encore aux MOBA, il serait impossible de percevoir la moindre latence avec Shadow. Ou, en tout cas, elle ne serait pas plus élevée qu’avec un gros PC qui exécute les jeux en local. Et ce malgré le déport de la puissance de calcul à plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres du domicile des joueurs.

Les évolutions déjà en marche

Shadow n’est pas encore lancé en phase finale que ses créateurs réfléchissent déjà à en améliorer les possibilités. Outre le gros travail à faire sur les connexions ADSL (optimisation de la qualité, stabilisation des flux), les développeurs de Blade planchent à rendre l’ordinateur virtuel accessible depuis n’importe quel appareil. Ainsi, accéder à son “PC” dans le Cloud depuis un terminal Android, iOS ou même, un Mac voire à un PC plus classique serait possible. Les clients nécessaires seraient en phase de finalisation pour certains systèmes (Android et Windows) et encore en développement pour d’autres (iOS, Mac).

Autre développement en cours : rendre Shadow compatible avec les dispositifs VR Oculus Rift et HTC Vive. Les développeurs travaillent d’arrache-pied sur cet aspect car cela permettrait de faire drastiquement baisser le coût d’entrée dans l’univers VR. Fini le PC à 1500 euros (ce qui représente à un peu plus de 4 ans d’abonnement au service), il suffirait “simplement” d’acheter un casque et s’acquitter du paiement de l’abonnement pour profiter du futur contenu virtuel à venir. Ça laisse rêveur, non ?

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