Passer au contenu

SFR : plus de fusion mais un partage du réseau mobile en vue

L’opérateur n’est plus en quête d’une fusion mais d’un partage des réseaux mobiles avec un autre opérateur pour réduire ses coûts d’investissement.

« SFR n’est pas à vendre et ne l’a jamais été ; il n’est pas non plus question de fusion. La seule chose qui soit envisageable c’est le partage des moyens techniques sur une partie du réseau », s’est exprimé Stéphane Roussel, le PDG de l’opérateur dans Le Parisien.

Il confirme ainsi l’abandon (définitif ?) d’un scénario de mariage financier ou stratégique avec un autre opérateur, que concoctait sa maison-mère, Vivendi, depuis des mois.

Pourtant, SFR, tout en continuant de baisser les prix de ses forfaits mobiles et, donc, sa marge bénéficiaire, estime, par la voix de son PDG que, « les prix sont tombés trop bas. C’est dangereux pour la filière, l’emploi et les investissements. »

La seule issue envisagée par SFR, dont le plan de départs volontaires est en cours de négociation, pour réduire ses coûts est celle d’un partage d’une partie des infrastructures de son réseau mobile. A la fin de 2012, des informations avaient circulé concernant des discussions en cours avec Bouygues Telecom sur la mutualisation des réseaux.

Bouygues et SFR discutent de la mutualisation de leurs réseaux

Loin de démentir, la filiale de Bouygues avait tenu à préciser que les discussions en question ne portaient que sur la mutualisation dans les zones les moins denses du territoire.

Dans ce scénario de mutualisation, l’opérateur, qui assure le déploiement dans une aire donnée, assure la mise en œuvre sur ses équipements actifs des fréquences de son partenaire, l’exploitation des fréquences par chaque opérateur demeurant séparée.

Ces discussions, si elles aboutissaient, conduiraient à des économies substantielles sur les déploiements en cours sur les réseaux 4G alors que SFR et Bouygues Telecom sont déjà engagés dans des plans de départs volontaires pour réduire leurs coûts après l’arrivée tonitruante de Free Mobile.

Le retard de Free Mobile, dans le déploiement de son réseau mobile 3G, sans parler du réseau 4G, a relancé le débat sur la mutualisation des réseaux, à propos duquel l’autorité de la concurrence doit prononcer un avis attendu fin février 2013.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Bergé