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Russie : la surveillance de masse votée, Snowden dénonce une loi à la «Big Brother»

Une nouvelle loi signée par Vladimir Poutine met en place le stockage de toutes les communications des Russes.

Edward Snowden lutte depuis trois ans contre la surveillance de la NSA (agence américaine du renseignement numérique), il s’oppose désormais au gouvernement russe. Après que Vladimir Poutine a signé une loi obligeant tous les opérateurs, fournisseurs d’accès à Internet et réseaux sociaux à collecter les données personnelles des utilisateurs, l’informaticien américain a dénoncé un texte à la «Big Brother». Sur Twitter, il décrit «une nouvelle loi répressive qui viole les droits humains comme le sens commun».

Selon le texte voté par le Parlement, les données privées de tous les Russes devront être stockées pendant six mois, incluant par exemple les contenus des mails, SMS, photos ou appels téléphoniques. Les métadonnées pourront quant à elles être conservées pendant trois ans. Ces informations devront être accessibles aux services de renseignement à tout moment. Facebook Messenger et Telegram sont également concernés. Ils devront fournir aux autorités les clefs permettant de décrypter les messages chiffrés – une fonction actuellement en test chez Facebook.

Snowden, réfugié en Russie depuis 2013, rappelle également le coût faramineux de l’opération, chiffré à 33 milliards de dollars. Une somme que les opérateurs pourraient bien avoir du mal à débourser. Le pays dirigé par Vladimir Poutine n’est pas le seul – hormis les Etats-Unis – à être dans le viseur de l’ex-agent de la NSA. En novembre dernier, il avait également pris position contre la loi sur le renseignement britannique, qui prévoit le stockage de l’historique de navigation des internautes anglais pendant un an.

En France, la loi sur le renseignement a été votée il y a tout juste un an. A l’époque, Snowden n’était pas encore arrivé sur Twitter et ne pouvait donc pas y dire tout le bien qu’il en pensait. Si le texte n’impose pas les mêmes contraintes aux fournisseurs d’accès et de services sur le Web, il avait été sèchement critiqué par l’ONU, qui dénonçait alors des «pouvoirs de surveillance excessivement larges».

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Raphaël GRABLY