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RTT et net économie : pas sans dialogue !

Premier janvier 2002 : la loi Aubry sur les 35 heures est appliquée par toutes les entreprises françaises, sans exception. Cette évolution a soulevé de nombreux…

Premier janvier 2002 : la loi Aubry sur les 35 heures est appliquée par toutes les entreprises françaises, sans exception. Cette évolution a soulevé de nombreux débats, des accords ont été signés, des sociologues, DRH, politiciens, syndicats, journalistes ont été interrogés. Mais a-t-on pris en compte l’opinion des jeunes sociétés ?Ces trois dernières années, beaucoup d’entreprises sont nées : certaines ont grandi, d’autres ont déposé le bilan. Leur point commun ? la nouvelle économie. Pendant que l’ancienne débattait sur les heures sup’, la compensation salariale ou encore les congés payés, des jeunes entreprises se battaient pour exister, être crédibles et, surtout, créer de la valeur et de l’emploi. Ces jeunes pousses avaient d’autres chantiers à affronter que les 35 heures. Mais, nouvelle comme ancienne économie, la loi est, et sera appliquée par tous.Pour une société en expansion comme Emailjob, le problème de la réduction du temps de travail est sensible et une solution sans heurts est urgente. Comment nous organiser pour que cette évolution ne soit pas un handicap à notre élan ? Au premier abord, les 35 heures apparaissent comme une contrainte, associée à des coûts supplémentaires, et comme un défi à tous ceux qui sont prêts à engager toutes leurs forces dans la net économie.Dans la plupart des entreprises en pleine croissance, il est clair que les 35 heures ne correspondent pas à la philosophie du métier : chez Emailjob, 77 % du personnel est composé de commerciaux et 78 % de ces commerciaux ont un statut de cadre. Aussi, notre chiffre d’affaires est essentiellement basé sur l’équation motivation = primes = heures sup’. Le risque de l’application de cette loi est la démotivation d’une force de vente qui lutte sur un marché encore très jeune : la réduction du temps de travail peut être perçue par les commerciaux comme compromettant la réussite d’un projet nouveau, individuel et collectif.La question n’est pas tranchée dans les start-up, ni insérée dans les mentalités. À quelques mois d’une application généralisée, beaucoup de débats circulent encore. Malgré ces contraintes, Emailjob a choisi de jouer le jeu du dialogue social. Les 35 heures s’appliqueront dans le cadre d’une nouvelle culture d’entreprise, qui reste encore à définir : le débat continue, un comité d’entreprise va voir le jour, les salariés auront accès à un intéressement et un Plan épargne entreprise…Alors, seulement, l’application de la loi Aubry constituera un palier nouveau pour la pérennité d’Emailjob.

*Gérant d’Emailjob

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Didier Ryckelynck*,