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Ricoh Pentax KP, le reflex au look rétro qui voit presque dans le noir

Le KP de Pentax est le premier reflex à capteur APS-C à offrir une sensibilité maximale de 819.200 ISO. De quoi (presque) voir dans le noir… en espérant que Ricoh n’a pas été trop ambitieux.

Nouveau venu dans la gamme de reflex APS-C de Ricoh, le Pentax KP est un genre de cousin du véloce les K3 II. Moins doué pour la rafale (7 i/s contre 8 i/s et un seul emplacement pour carte SD au lieux de 2 sur le K-3 II), le KP est en revanche affiché comme un surdoué des basses lumières avec une plage de sensibilités allant de 100 ISO à… 819.200 ISO.

À lire : Test : Ricoh Pentax K-1, le challenger des reflex plein format est là !

Oui, vous avez bien lu, son capteur APS-C de 24 Mpix est capable d’être poussé dans des valeurs inédites pour cette gamme d’appareils.

A fonds les ISO

Dans le domaine des hautes ISO, Ricoh est moins complexé que Canon et Nikon qui verrouillent les valeurs maximales en offrant une plage “de qualité optimale”. Quand un Canon/Nikon propose une plage de base allant de 100 à 12.800 ISO extensible à 51.200 via un déverrouillage logiciel (modes H1/H2/etc.), l’équivalent chez Ricoh propose directement la plage 100-51.200 ISO. Si c’est mieux pour les experts qui savent comment gérer les hautes sensibilités, le grand public préfère généralement rester dans la marge de qualité. A vous de juger selon votre niveau et vos attentes.

Le test révèlera quelle est la valeur de qualité optimale mais le KP semble promettre de bonnes images à 6400-12800 ISO.

Technique : Ricoh ne dort pas !

Si nous pestons régulièrement contre l’immobilisme de Canon et Nikon, Ricoh, qui a tout à prouver en tant que challenger, ne cesse d’innover. En témoignent la stabilisation du capteur sur 5 axes détournée pour le Pixel Shift (lire notre test du Pentax K-1), judicieusement intégrée à ce KP. On célèbre aussi l’arrivée d’un obturateur 100% électronique qui permet au KP d’afficher un temps d’obturation record de 1/24.000e (1/6000e en mécanique) avec un déclenchement silencieux (hors bruit du miroir). Et d’autres fonctionnalités uniques telles que le bracketing de profondeur de champ, le bracketing de mouvement, etc.

Style & robustesse

Face à des Canon et Nikon qui écrasent le marché du reflex, Ricoh Pentax a déjà la lourde tâche de suivre techniquement – et il y arrive globalement. Mais la marque, à l’histoire riche, n’a pas eu la volonté ou les ressources de trop jouer la carte du design ces derniers temps. A sa façon, le KP joue pourtant le côté rétro avec son gros prisme, ses grosses molettes, des codes qui rappellent un peu le Nikon Df dans l’approche néo-rétro. Mais en mieux réussi, ce KP étant, sur les photos, plus harmonieux quoi que toujours très brut. Cette rusticité profite aux baroudeurs puisque comme tous les appareils Pentax, le KP est littéralement blindé : 67 éléments jointés, résistant aux intempéries et aux poussières, le KP est aussi garanti contre le froid jusqu’à -10°C.

Ergonomie experte : 5 molettes !

Ricoh semble avoir écouté les récriminations quant à ses grosses poignées en offrant à ce KP 3 modules interchangeables, permettant à tous les photographes de trouver un bon équilibre. Bonne nouvelle, les trois grips seront livrés d’office dans la boîte en Europe.

Toujours dans l’ergonomie, Ricoh continue dans la lancée du K-1 en bardant son KP de pas moins de 5 molettes ! La plus spéciale étant celle des fonctionnalités avec 3 variables préréglées – HDR, mesure de lumière et vitesse de rafale – et 3 fonctionnalités personnalisables (C1, C2 et C3). Sans compter les modes personnalisés U1 à U5 sur la molettes des modes classiques (vitesse, diaphragme, etc.).

Les néophytes seront sans nul doute complètement submergés par la complexité de l’engin, mais les Pentaxistes devraient être aux anges.

Les absences

S’il va lui succéder dans la gamme après quelques mois de cohabitation, Le KP n’est pas le successeur technique total du K3 II. Un seul emplacement pour carte mémoire, pas de GPS, un module AF un peu daté (le SAFOX 11 à 27 points AF du K-3 II), une rafale modérée : le KP n’est pas aussi typé sport/action que le K-3 II. Du côté des manques, on déplore les absences de puce GPS intégrée (module en option), de l’AF continu en vidéo, de la vidéo 4K (il se contente de Full HD basique) et, assez logique, de la prise casque. En clair : ceci n’est pas un reflex doué pour la vidéo, c’est un appareil de baroudeur.

Le Ricoh Pentax KP sera disponible dans le courant du mois de février à 1300 € dans deux versions : noir ou argenté.

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