Passer au contenu

Reflex : un mode vidéo embryonnaire, mais prometteur

Sur les reflex, la vidéo n’est apparue qu’en 2007 avec le Nikon D90. Si cela n’a pas été fait plus tôt, c’est pour des raisons techniques….

Sur les reflex, la vidéo n’est apparue qu’en 2007 avec le Nikon D90. Si cela n’a pas été fait plus tôt, c’est pour des raisons techniques. Avec la visée reflex, l’image traverse l’objectif et parvient jusqu’au viseur par un jeu de miroirs et de prismes. Le miroir principal occulte alors le capteur qui ne reçoit la lumière qu’au moment du déclenchement. Les ingénieurs ont d’abord développé des capteurs Live View qui permettent de viser via l’écran LCD, miroir relevé, en affichant en temps réel l’image reçue par le capteur.

Pour la vidéo, il faut, en plus, des processeurs puissants et de la mémoire tampon (celle qui stocke temporairement les images avant leur enregistrement sur la carte mémoire) plus conséquente et plus rapide. Car les reflex ont des capteurs bien plus grands que les compacts et la masse d’informations à traiter est plus importante.

Penser avant de filmer

Si on peut donc filmer avec des reflex récents, comme le Nikon D5000, c’est de façon très limitée. L’autofocus n’est pas disponible, le son est mono, la prise en main mal adaptée… En fait, il faut penser autrement, utiliser un trépied et prévoir les plans à filmer à l’avance (déplacements de l’appareil ou du sujet, variations de mise au point, etc.). Mais, lorsque ces problèmes sont réglés, on peut réaliser de grandes choses. Car la vidéo sur le reflex, c’est aussi la possibilité de changer d’objectif, d’utiliser des focales grand angle et des télé-objectifs à grandes ouvertures, un type d’équipements accessibles uniquement aux professionnels de la vidéo.

Autre aspect séduisant, le grand capteur des reflex permet de gérer plus finement la profondeur de champs et de jouer sur les effets de plans. Ils sont aussi plus doués pour les hautes sensibilités et donc capables de filmer dans une semi-obscurité sans trop de dégradation de l’image, ce qui est plus difficile pour un caméscope. Nous avons pu le constater avec le Nikon D5000, la qualité d’image est bluffante avec un rendu très « cinéma ». Vous n’êtes pas convaincu ? Jetez un coup d’œil sur le site de Canon, pour voir ce qu’un cinéaste est capable de réussir avec un reflex qui filme en vidéo Full HD, notamment le Canon EOS 5D Mark II.

Un avenir plein de promesses

Que ce soit pour les compacts ou les reflex numériques, les constructeurs font de la vidéo un argument incontournable. Sans doute est-il difficile d’innover du point de vue purement photographique. Pour l’instant, quelques lacunes (autofocus trop lent ou inexistant, prise de son) empêchent les appareils photo de rivaliser complètement avec les caméscopes. On les qualifiera plutôt de caméscopes d’appoint, dédiés avant tout à des clips courts et à un usage ponctuel. Mais pour couvrir des événements (mariage, voyage), et ne pas risquer les mauvaises surprises, un caméscope reste aujourd’hui incontournable.

La bonne nouvelle cependant, c’est que la vidéo sur les appareils photo ne fait pas gonfler (ou très peu) le tarif des appareils et qu’elle ne nuit en rien à leurs qualités photographiques. Des constructeurs comme Panasonic avec son GH1 proposent déjà des solutions très prometteuses (lire l’encadré ci-dessous) et il ne fait aucun doute que nos appareils photo rivaliseront très prochainement avec les caméscopes et qu’ils les dépasseront même sur bien des aspects.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction