Passer au contenu

Prix, catalogue et limitations : trois offres majeures de cloud gaming passées au crible

Le ciel du cloud gaming commence à être bien chargé. Pour le moment intégré à un abonnement plus conséquent, le xCloud de Microsoft vient s’ajouter aux offres de Nvidia, Google et Shadow, pour une passe d’armes à quatre. Nous vous donnons les outils pour les comparer.

Le mode de consommation des jeux vidéo est en pleine mutation ! C’est entendu, les consoles de salon (Xbox Series X et PS5) et les PC gamers ont encore de beaux jours devant eux. Mais le Cloud Gaming monte désormais en puissance. Il s’affirme comme le futur du gaming ou, au moins, comme une façon complémentaire de profiter de ses jeux préférés.

Relativement récent, ce nouveau pan du gaming évolue vite et souvent. Le xCloud de Microsoft est ainsi arrivé mi-septembre tandis que Nvidia GeForce Now (GFN) s’ouvrait à tous en début d’année. Nous vous proposons donc de comparer les quatre offres principales, trois de « cloud gaming » et une de « PC cloud gaming ».

Vous retrouverez l’essentiel des informations les concernant dans le tableau ci-dessous et nos commentaires.

Si le tableau ci-dessus ne s’affiche pas correctement, cliquez ici.

  • On remarque que les prix varient énormément d’une offre à l’autre. La différence la plus importante se fait entre le couple Stadia/GeForce NOW, d’un côté, et Shadow/Microsoft, de l’autre. Pourquoi ? Shadow, le service de l’acteur français a la particularité d’être le seul à donner accès à un PC sous Windows 10.
    Une machine virtuelle, sur laquelle vous pourrez installer des jeux ou un traitement de texte. Les possibilités sont bien plus nombreuses que celles offertes par l’interface de lancement de jeux de ses deux concurrents.
    De son côté, Microsoft inclut le xCloud au coeur de son offre de jeux à la demande la plus onéreuse, le Xbox Game Pass Ultimate qui donne accès à plein de titres console et PC, en plus d’un accès au Xbox Live Gold.
    Les seuls proposant du gratuit (hyper limité) à l’heure actuelle sont, depuis avril, Stadia et le GeForce NOW. Mais c’est bien l’offre de Nvidia qui propose le meilleur rapport qualité/prix pour ceux qui ne veulent que jouer, rapidement et sans retrouver les contraintes d’un PC.
    Vient ensuite Shadow qui est le service qui propose trois offres, toutes plus puissantes les unes que les autres mais qui ont bien du mal à être offertes au grand public en quantité.
     
  • Des jeux par dizaines, centaines voire milliers. Shadow, justement, c’est la plate-forme la plus complète du lot pour ce qui est du catalogue potentiel. Vous pouvez tout y installer (jeux, applis, etc.) dans la limite du stockage accordé.
    Nvidia GFN n’est pour le moment pas compatible avec tous les jeux, mais il en supporte dix fois plus que Stadia, tout en coûtant moins cher. Enfin, xCloud propose un catalogue de plus de 100 jeux, pour la plupart issus du catalogue Xbox et PC mais aussi de certains éditeurs tiers.

À lire aussi – Cloud Play : Steam s’appuie sur GeForce Now pour inaugurer son service de cloud gaming

  • Abordons maintenant les limitations. Seuls Stadia, Shadow et xCloud vous permettent de jouer autant que vous le voulez, sans déconnexion. Nvidia a choisi, lui, de limiter le temps de jeu, basé sur les statistiques et les données récoltées pendant sa phase bêta. Vous aurez ainsi droit à une heure en continu pour l’offre gratuite, et six pour la formule payante. Seule l’offre gratuite vous impose d’attendre que des places se libèrent sur les serveurs pour reprendre votre partie toutes les 60 minutes.
     
  • Jouer oui, mais sur quoi ? Pour Stadia, les contraintes se sont un peu assouplies mais demeurent importantes, ça saute aux yeux. L’écosystème Google est mis à contribution et il faut même du matériel dédié pour jouer sur le téléviseur.
    GeForce NOW et Shadow sont plus permissifs. PC, Mac, smartphones Android (pour GFN et Shadow) et/ou iOS (Shadow uniquement), téléviseurs connectés (Shadow) ou TV/écrans branchés à une Shield TV (GFN), vous avez le choix et vous pouvez multiplier les plaisirs et les possibilités. Enfin, le xCloud n’est accessible que sur mobile ou tablette Android pour le moment. Stadia, xCloud, GFN et Shadow acceptent les connexions en 3G/4G.

Ces quatre offres sont les plus mûres et les plus riches. Microsoft a mis du temps à peaufiner le xCloud, toujours limité en matière de compatibilité de plate-forme et dépendant d’une formule d’abonnement plus importante.
xCloud pourrait toutefois faire bande à part rapidement si Microsoft estime que cela lui permettrait de toucher des joueurs qui n’ont ni PC, ni console, et n’ont donc aucun intérêt à souscrire à Xbox Game Pass Ultimate.

Amazon et Steam en approche, Sony déjà là mais un peu à part

Le PlayStation Now, de Sony, que nous n’avons pas intégré dans notre comparatif pour différentes raisons, reste très dépendant de la PlayStation bien qu’accessible aussi sur PC.
Il devrait toutefois connaître des changements dans les mois qui viennent, c’est en tout cas ce qu’assurait le PDG de Sony Interactive, Jim Ryan, il y a quelques mois. Si le PS Now prend de l’ampleur, la guerre entre Sony et Microsoft se fera sur terre (avec les consoles) comme au ciel (le cloud).

Amazon, l’autre géant qui était jusqu’à présent absent du Cloud Gaming, arrive à grands pas. Selon les rumeurs, plusieurs projets étaient dans les cartons depuis un moment et, finalement, le site marchand a dévoilé le 24 septembre dernier son offre Luna. Elle n’arrivera en version commerciale qu’en 2021.
Pour l’instant, elle n’est accessible qu’en Early Access, sur inscription et disponible qu’aux Etats-Unis. La formule choisie par Amazon est semblable à celle d’un abonnement à un ou plusieurs bouquets de chaînes dans l’univers de la TV. Sauf que ce ne sont pas des chaînes thématiques mais des catalogues de jeux que vous aurez à disposition. Une manette, dopée à Alexa, sera également commercialisée et les plates-formes techniques choisies par Amazon devraient permettre aux développeurs de porter très vite leurs créations sur les serveurs.

Dernier géant qui risque de s’appuyer sur une offre existante pour émerger : Steam. Et il va s’aider du GeForce NOW pour offrir du cloud à ses joueurs. Si lui aussi débarque dans les cieux, cela risque de faire très mal.

Enfin, d’autres acteurs moins connus, comme LiquidSky, Parsec (présents aux Etats-Unis seulement pour l’instant) ou encore Vortex (accessible en Europe) devraient également faire parler d’eux. La petite révolution du Cloud Gaming continue son chemin et risque bien de prendre de plus en plus d’ampleur après les événements de cette année 2020.

Mise à jour du 28/09/2020 :
Ajout du xCloud de Microsoft dans le tableau et changements de plusieurs informations relatives à Amazon, Sony et Steam.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.