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Preview : Medal of Honor, Modern Warfare, même combat ?

En plein coup de froid hivernal, Electronic Arts organisait une petite preview de son Medal of Honor modernisé. Nous n’avons fait que regarder, si les questions restent nombreuses, l’aperçu est encourageant.

Fin février, alors que Paris se gelait les orteils, Electronic Arts a réuni quelques journalistes pour leur présenter son Medal of Honor (MoH) modernisé et poser quelques questions à Richard Farrelly, senior creative director sur le titre, qui a déjà été à l’œuvre sur des jeux de ce genre. Il a en effet fait ses preuves chez Treyarch (l’autre studio responsable de la franchise Call of Duty) sur World at War, notamment.

Mais revenons à MoH. Finie la Seconde Guerre mondiale ! Adieu les plages de Normandie ou d’Iwo Jima ! Bonjour l’Afghanistan des Talibans ! Welcome le crapahutage dans les montagnes enneigées où chaque grotte peut renfermer un mollah, une mobylette et/ou une cache secrète…

Une guerre, deux approches

Dans la version finale, Medal of Honor vous fera incarner au fil d’une trame encore secrète un bon vieux ranger, bien lourdaud mais efficace, et un membre de l’élite, Tier 1 Operator, plus qu’efficace et surentraîné. L’équivalent de notre commando Hubert, celui qu’on envoie pour amorcer la pompe ou alors quand tout va mal, et qu’il ne reste que la Bombe, ou eux.

Des missions qui varient, bien fol qui s’y fie

La mission à laquelle nous étions invités en observateur tenait plutôt de l’infiltration. Mais Richard Farrelly nous a averti, les missions ne sont pas linéaires dans leur jouabilité. Autrement dit, on débute en rampant et on finit par tout nettoyer au lance-roquette. Le commando part à l’attaque d’une sorte de micro village montagnard. Tout commence dans une demi obscurité, on a l’impression d’être seul, à espionner des ennemis qui patrouillent, quand tout à coup, entre nous et eux, les membres de notre équipe, invisibles quelques secondes avant, se redressent. Impressionnant. On avance donc doucement, vide les bâtiments. Puis, après un peu de marche sur des sentiers de chèvres acrobates, on se retrouve à devoir empêcher le passage d’un convoi de camion. On fait alors appel à une forteresse volante, qui nettoie pour nous la zone. Toute ressemblance avec Call of Duty Modern Warfare 1 et 2 serait évidemment fortuite. Une référence ? Une copie ? Un modèle à dépasser ? D’ailleurs qu’en pense Richard Farrelly ?

Comme à la maison, plus quelques rêves

Ce qui marque d’emblée, outre le fait que les graphismes sont sympathiques mais ont encore à être travaillés, c’est l’interface. On retrouve l’affichage des objectifs au centre, l’étoile de la Médaille d’honneur, pour pointer la direction des objectifs, le petit bonhomme qui indique si vous êtes à genoux, debout, en train de faire des claquettes, etc. On est à la maison et les rangers serrées prennent des airs de Birkenpantoufles, croisement réussi entre des charentaises et des sandales.

Dans ce MoH, on avance donc en escouade, mais sans pouvoir donner d’ordres. On pense alors au mode multijoueur – Richard Farrelly nous confirme qu’il y en aura un, mais ne veut pas donner plus de détails sur la question – et vu qu’à l’époque on jouait à la bêta de Battefield Bad Company 2, jeu réalisé par DICE, on frémit quand on apprend que le mode multijoueur de MoH lui est confié. Tout de suite l’imagination s’emballe… de nos jours, cent balles, ce n’est pas rien.

Parce qu’on a encore gravé dans la rétine les bâtiments rasés la nuit précédente dans Bad Company 2, qui changent tant la façon de jouer sur une même map, on pose la question – on sait, ce n’est pas le même moteur, mais bon sera-t-il possible de tout raser ?

Le reste en vrac

Enfin, que reste-t-il dans nos petites notes et interviews ? Oui, l’impression de rapidité de l’action qui émane du trailer est bien conforme à la réalité du jeu. Fluide, rapide, vif. On nous a confirmé qu’on pourra piloter tout ce qu’on voit dans le trailer – mais pas forcément tout ce qu’on voit dans le jeu. On pourra donc faire un tour d’hélico, du quad et deux ou trois autres trucs sympa.
Medal of Honor a choisi de suivre la tendance et de proposer un système de vie qui se régénère quand on est à l’abri des balles. Un système qui a fait ses preuves mais qui se justifie seulement quand on joue à Wolverine, finalement. Pour donner une idée de l’état des travaux, Richard Farrelly nous a indiqué que le niveau que nous avions vu était à 60 % de la qualité finale. On lui fera confiance sur ce coup, il reste encore du temps d’ici à l’automne.

La question cruciale : MoH, fait baver ou pas ?Difficile à dire sans avoir joué, difficile à juger après avoir vu si peu, ce qui était franchement frustrant d’ailleurs. Disons que si le travail sur le rythme, sur l’intelligence artificielle des autres membres de l’escouade semble déjà bien avancé, on aurait aimé voir dans cette mission quelque chose de véritablement nouveau. Quelque chose qui ferait dire : « tu sais quoi ? Medal of Honor est de retour et Call of Duty a intérêt à se tenir à carreau… » 

En l’occurrence, si le plaisir des retrouvailles est réel et si on est loin d’être inquiet, on a juste l’impression d’avoir assisté à une déclinaison de Modern Warfare. La différence n’était pas flagrante. Alors on attend avec impatience les prochaines previews, et cette fois, oui, on espère qu’on pourra le dire : « Call of Duty serre les fesses… ».

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Pierre Fontaine