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Pour Steve Jobs, Flash est aussi ringard que les disquettes

Le patron d’Apple a justifié l’absence de la technologie d’Adobe sur l’iPhone et l’iPad. Et il ne mâche pas ses mots.

A ceux qui s’étonnaient encore de l’absence du format Flash en natif dans l’iPhone et l’iPad, Steve Jobs vient d’en donner la raison. Lors d’une rencontre avec le staff du Wall Street Journal, il aurait déclaré, à propos du format d’Adobe : « Nous ne passons pas de temps sur une technologie dépassée. »

L’entretien est rapporté par le site Valleywag. Le patron d’Apple aurait également comparé Flash aux disquettes, qu’Apple a fait disparaître dès la sortie de l’iMac, sentant avant tout le monde le déclin de ce support de stockage.

Nette perte d’autonomie

Le patron d’Apple aurait traité Flash de « porc bouffeur de CPU » causant « des failles de sécurité » et « faisant planter les Mac ». Jobs aurait expliqué que l’autonomie de la batterie de l’iPad passerait de 10 heures à 1 h 50 min si son unité centrale devait passer son temps à décoder du Flash. Une déconvenue pour les patrons du magazine américain, qui tablaient sur ce format pour décliner sur tablette des versions électroniques du Wall Street Journal.

Shantanu Narayen, le PDG d’Adobe, a préféré ne pas répondre aux critiques de Steve Jobs. Il a rappelé que le modèle économique d’Apple était celui d’un système propriétaire fermé qui prive les consommateurs de leur droit de regarder « tout ce qui fait la gloire d’Internet ». Lors du Mobile World Congres, qui s’est tenu cette semaine à Barcelone, le numéro 1 d’Adobe a rappelé, selon le San Jose Mercury News, que « 85 % du top 100 des sites Web dans le monde utilisent Flash, et que ce format délivre 75 % des vidéos sur Internet. Les jeux se basent aussi sur ce format, y compris Farmville, l’application la plus populaire de Facebook. Empêcher l’accès à ces contenus depuis l’iPhone ou l’iPad n’est pas rendre service aux clients d’Apple. »

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Hélène Puel