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Pour NKM, la « société numérique solidaire » vaut bien un atelier

Nathalie Kosciusko-Morizet et Christine Boutin ont annoncé ce matin une série de mesures pour faire du numérique « une arme de lutte contre la précarité et l’exclusion ».

Après le Grenelle de l’Environnement, les Ateliers de la société numérique solidaire. Après avoir planché le 27 mai 2009 sur les serious games, la secrétaire d’Etat au Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, retrouvait ce matin sa collègue du Logement, Christine Boutin. Rendez-vous avait été pris, avenue de Ségur à Paris, pour participer à des ateliers thématiques. En fait, une série de trois tables rondes respectivement consacrées à l’emploi, à l’entraide sociale et au logement social dans leur rapport quotidien au numérique.

Pour les deux ministres, ce fut l’occasion d’annoncer une (petite) batterie de mesures destinées à réduire la fracture numérique, un phénomène « social qui frappe avant tout les citoyens les plus fragilisés par la crise ».

La fracture numérique, un phénomène social ? Pour s’en convaincre il n’y a qu’à regarder les résultats d’une étude réalisée par le Credoc en 2008 sur l’accès à Internet à domicile : « 91 % des foyers gagnant plus de 3 100 euros par mois sont connectés au réseau (…) contre seulement 34 % pour les foyers gagnants moins de 900 euros par mois. » Un manque si l’on considère le rôle moteur qu’Internet peut jouer aujourd’hui dans des domaines comme celui de la recherche d’emploi.

Un label pour le logement social numérique

Partant de ce constat, Nathalie Kociusko-Morizet a annoncé son intention de transformer les 4 000 espaces publics numériques, des points d’accès à Internet ouverts à tous et installés généralement dans les mairies, les bibliothèque, etc., « en véritables tremplins vers l’emploi ». Un site portail dédié est en cours d’élaboration. Il regroupera « l’ensemble des informations, ressources et services utiles à la recherche d’emploi sur Internet et contribuera à valoriser les bonnes pratiques développées sur le terrain », indique le secrétariat d’Etat dans un communiqué.

Une refonte du Passeport Internet et multimédia, délivré aux personnes en voie d’insertion,  est également envisagé pour coller « au plus près des besoins des demandeurs d’emploi sur Internet ».

De son côté la ministre du Logement, Christine Boutin, n’était pas non plus venue les mains vides. Si l’obligation faite aux opérateurs télécoms de proposer un tarif social d’abonnement à Internet peut encore attendre (même si Orange a déjà un tel projet dans ses cartons), ce matin, les annonces de Christine Boutin portaient plutôt sur « le logement social numérique ». Et ce, à travers l’introduction d’un label qui sera délivré aux bailleurs en fonction des équipements, des usages et des services présents sur leurs parcs de logements (la nature de ces équipements et services ne sont pas précisés à ce stade).

« Un classement sera établi à trois niveaux, du type : un clic, deux clics, trois clics », a indiqué la ministre. Un financement majoré pouvant être attribué aux bailleurs les plus méritants pour les inciter « à jouer pleinement leur rôle d’intermédiaire vis-à-vis des opérateurs télécoms et ce afin de garantir aux locataires une offre de services numériques à prix modéré ».

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Philippe Crouzillacq