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Pour le DSI, la gestion des relations humaines relève de l’exploit

Un problème technique trouve toujours sa solution. Lorsqu’il s’agit de problèmes humains, c’est beaucoup plus difficile, et parfois catastrophique.

‘ Près de 80 % des difficultés de gestion des systèmes d’information proviennent de problèmes humains. ‘ Cette analyse d’un consultant, habitué à côtoyer les directions informatiques,
est impressionnante ! Elle se vérifie, hélas, à tous les niveaux de hiérarchie. Combien de projets ont échoué en raison de mauvaise entente entre les directions opérationnelles et la direction informatique !Dans un sens comme dans l’autre : ce peut être le refus du directeur informatique, ?” bloqué sur son ‘ savoir technologique ‘ ?” d’entrer dans les problématiques métier du manager. Ou
au contraire ce dernier, craignant de se voir dérangé dans ses processus par les contraintes d’une nouvelle organisation, au moins à moyen terme. Et qui l’obligerait à revoir de fond en comble la façon de travailler de son service. A moins qu’il
s’agisse d’une concurrence larvée entre maître d’?”uvre et maître d’ouvrage, l’un reportant systématiquement sur l’autre les causes des dysfonctionnements.Les problèmes humains peuvent aussi provenir des relations avec les consultants ou les prestataires de tout poil, surtout s’il y en a plusieurs ! De grands projets étalés sur plusieurs années et coûtant fort chers sont ainsi
mort-nés. Une succession de consultants mal maîtrisés par un donneur d’ordre plus avide de pouvoir personnel que d’efficacité a vite fait de mener à la catastrophe.Les équipes informatiques internes peuvent aussi se transformer en source de dysfonctionnements. Comment gérer des informaticiens peu ou pas formés aux problématiques de projets nouveaux, exigeant également des compétences
nouvelles ? Sans oublier les formes de motivation de plus en plus difficiles à trouver dans une période de réduction de budget !La gestion des sous-traitants n’est pas facile non plus. Ils sont de passage, ne disposent pas des mêmes statuts que ceux de l’équipe interne, et leur gestion exige une approche spécifique. Sans oublier que
l’informatique génère des experts à l’indépendance farouche, que certains n’hésite pas à rapprocher de l’autisme.C’est dire comme la gestion de cet ensemble approche de l’exploit. On comprend alors que les patrons informatiques qui veulent gagner donnent une vraie priorité à la gestion de leurs équipes, tout en peaufinant leurs
relations avec leurs pairs et leur direction. Et cela peut bien prendre 80 % de leur temps !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 26 mai

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Anne-Françoise Marès*