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Playlink : on a testé les jeux PS4 avec lesquels Sony va squatter vos soirées entre amis

La PlayStation 4 fait saliver les hardcore gamers, mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’est pas une console familiale, capable d’animer une soirée festive. Avec la nouvelle gamme PlayLink, Sony propose des jeux multijoueurs très variés, parfaits pour accompagner un apéro entre amis.

Quelques minutes avant le lancement de sa conférence d’ouverture de l’E3, Sony annonçait assez discrètement PlayLink. Derrière ce nom se cache une idée simple et rafraîchissante à défaut d’être totalement originale. Elle mélange trois ingrédients : l’esprit des petits jeux de société que l’on sort pour passer un bon moment avec des amis, une utilisation minimaliste mais essentielle des smartphones de chacun et le recours à la PlayStation 4. L’initiative est donc clairement de fédérer une troupe d’amis ou une famille, mêlant gamers et réfractaires, au tour d’une expérience vidéoludique intuitive et amusante.

Le fonctionnement est des plus rudimentaires. On achète et installe un jeu PlayLink une petite vingtaine d’euros sur la PlayStation 4. On télécharge ensuite l’application compagnon gratuite disponible sur Android et iOS sur les smartphones des joueurs. On connecte ensuite les téléphones à la console et le tour est joué. Si nous n’avons pas eu à réaliser ces différents réglages, on nous a assuré que la procédure s’effectuait rapidement et sans douleur.

Quoi qu’il en soit, dans des recoins du stand de Sony, déguisés pour l’occasion en autant de petits salons, nous avons eu l’occasion d’essayer plusieurs de ces titres. Premières impressions.

Hidden Agenda : enquête policière et manipulation

Assurément un des plus beaux jeux PlayLink présentés à l’E3 et développé par le studio derrière Until dawn, Hidden Agenda propose de suivre une affaire policière de l’arrestation d’un tueur en série présumé jusqu’à sa défense à quelques heures de sa mise à mort.

L’ambiance sombre et un peu angoissante, portée par des animations et des environnements photoréalistes, sert une histoire assez prenante. Tout commence par la descente de deux policiers dans une maison assez lugubre. Alors que les deux patrouilleurs entrent dans la première pièce, une boîte de dialogue demande aux joueurs (ils sont maximum cinq) de désigner, via leur smartphone, quel joueur gère le mieux le stress. Les cinq partenaires font leur choix. L’élu (ou les élus) aura la possibilité de prendre le contrôle des décisions du groupe par la suite. L’action reprend. Arrivés dans une pièce où était séquestré un otage, les policiers se retrouvent face à face avec le tueur présumé, dont on ne sait pas comment il va réagir alors qu’il se tourne vers eux et recule vers une table. Les deux défenseurs de l’ordre ont alors le choix entre tenter une arrestation ou tirer. Chaque joueur vote pour une des solutions.

En l’occurrence, sans doute inquiet de voir le tueur s’enfuir, la majorité des joueurs autour de la table (basse) ont décidé de tirer. Le tueur se retrouve alors au sol, mais par un enchaînement rapide de situation, le coéquipier de la policière qu’on incarne se retrouve au sol, de même que l’otage. Les deux sont assommés alors qu’une marre d’eau se répand et qu’un câble électrique arraché pend dangereusement. L’eau s’étend, se rapprochant du fil électrique. Nouveau choix, qui faut-il sauver ? L’otage ou le policier ?

L’action continue ainsi, jusqu’à ce qu’un des joueurs reçoivent un message. Et c’est là, que les choses se corsent et deviennent encore plus intéressantes. Le joueur se voit confier une mission secrète, le fameux hidden agenda. Les autres joueurs ne savent pas ce que c’est. Dès lors, le titre prend une nouvelle mesure, faite de manipulation. Il faut influencer les votes et actions des autres joueurs, tenter de prendre la main au moment de choisir entre les options, pour arriver à ses fins. Par exemple, éviter que le procès du tueur présumé soit rouvert par un juge.

Dans tous les cas, l’ambiance, le rythme de l’action, les questions posées créent une tension très agréable, qu’on pourra prendre au sérieux ou à la plaisanterie selon l’humeur du groupe.

Les développeurs n’ont pas voulu répondre à nos questions qui étaient de savoir si plusieurs enquêtes seraient disponibles. De futures annonces répondront à ces questions nous a-t-on indiqué. La sortie est prévue pour cette année.

Frantics, bestioles et fous rires

Autre jeu et autre genre. Dans Frantics, vous êtes représenté par une sorte de bestiole (éléphant, caribou, etc.) en fonction du selfie que vous avez pris avec l’appareil photo du smartphone. Téléphone que vous allez utiliser comme une manette.

Il vous permettra en l’inclinant de diriger votre personnage dans les différents mini-jeux disponibles. Du déjà-vu, mais toujours aussi efficace. Il faut par exemple arriver à se maintenir sur une plate-forme givrée et donc glissante bordée de vide, alors que tous les joueurs tentent de se pousser par dessus bord. Autre mini-jeu, une chute libre au cours de laquelle on peut chahuter les adversaires et pendant laquelle on peut récolter des pièces, qui permettent d’acheter des équipements et bonus. Le but est d’ouvrir son parachute le plus bas possible pour se poser sans encombre. Classique, mais diablement drôle, surtout quand une bombe s’ajoute à tout cela et qu’il faut s’empresser de la donner à un adversaire en lui rentrant dedans.

Les mini-jeux s’enchaînent ainsi à un rythme endiablé et là encore, défiance et traîtrise sont de mises. A un moment de la partie, un joueur reçoit en effet un appel d’un personnage non joueur, incarné par un renard. Le renard lui confie une mission, par exemple aider à faire gagner un autre joueur. Si à la fin de la session de jeu, l’objectif est réalisé, des points supplémentaires sont alloués et permettent d’éventuellement remporter la victoire.

Sony présentait également trois autres jeux PlayLink, That’s You, qui implique de bien connaître son groupe d’amis, Singstar Celebration et Knowkedge is Power, une sorte de quizz rapide et nerveux où il faut par exemple décider très rapidement qui dans une liste de noms de personnages appartient à l’univers de South Park ou des Simpsons.

Dans tous les cas, l’ambiance s’installe en quelques minutes et les cris, rires et high fives s’invitent rapidement dans la partie, même avec de parfaits inconnus. On imagine donc que le succès devrait être au rendez-vous dans une soirée entre amis

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Pierre Fontaine, envoyé spécial à Los Angeles