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Super Mario Odyssey: comment Nintendo réinvente son héros pour la Switch

Attendues pour la fin du mois d’octobre 2017, les prochaines aventures de Mario sur la nouvelle console hybride de Nintendo se sont laissées approcher lors de l’E3. Nous avons pris en main le célèbre plombier, qui entame une mue, une fois encore.

Lancée en mars dernier, la Switch, de Nintendo, est d’ores et déjà un succès commercial et assurément la console d’un renouveau, dans sa conception et dans les grands jeux qu’elle sert à ses utilisateurs.

Big N a ainsi d’ores et déjà totalement réinventé Legend of Zelda pour la Switch, et ce vent de changement semble ne pas devoir s’arrêter. Il soufflera, aidé par Ubisoft, à la fin du mois d’août avec Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle, pour continuer le 27 octobre prochain – plus tôt qu’on ne le pensait – avec un nouveau Mario.

C’est ce Super Mario Odyssey que nous avons pu prendre en main, lors de l’E3, au fil de deux « niveaux » de démo. Le premier, qui avait beaucoup fait parler lors de l’annonce du titre, ressemble à un New York de poche, le second à un pueblo désertique mexicain, vu du Japon.

Un espace ouvert mais fini

Dans les deux cas, ces niveaux ne nous ont pas semblé devoir être une version définitive. Ils paraissaient davantage être là pour donner une idée des nouveautés de gameplay de ce nouveau Mario que pour nous offrir une première exploration de ce titre. C’est en tout cas ce qu’on espère car, bien qu’ouverts, ils nous ont paru assez petits et étriqués au regard de ce qui se pratique de nos jours.

Le titre donne à imaginer de grands espaces et on espère sincèrement que les niveaux seront plus vastes et surtout plus remplis. Car, et c’est une première à notre sens, Mario reluque du côté de quêtes et sous-quêtes. Ainsi, dans le monde urbain, il nous a fallu trouver des musiciens pour participer à un festival organisé par la maire. Evidemment, ces musiciens sont dispersés sur la carte, qui sur les toits d’un immeuble, qui sur un îlot lointain flottant dans le ciel, etc. Une fois trouvé, chacun donne à Mario une des étoiles/croissants de lune que le joueur doit récolter en plus des pièces (dorées ou violettes).

Néanmoins, nous ne nous inquiétons pas trop du résultat final, des vidéos consacrées à Super Mario Odyssey et présentées lors de l’E3 ont montré qu’il y aura bien plus qu’ont bien voulu le laisser voir ces démos.

De la 3D, des références et des clins d’œil

Après des derniers épisodes en 2D, le célèbre plombier revient aux affaires en 3D dans une variété de mondes plus ou moins colorés, mais qui semblent promettre des environnements splendides.

Néanmoins, comme souvent, la 3D implique qu’il est parfois difficile de juger de la distance et de la profondeur de champ. Ce n’est donc pas toujours facile de réussir un saut. D’autant que la caméra nous a quelquefois surpris à ne pas se placer de manière optimale – ce qui est assez rare dans un jeu Nintendo.

En fait, sur ces points, manette en main, on repense à Super Mario Sunshine et même à Super Mario 64. Bien entendu, tout est plus beau et plus vertical également, mais le principe des vases clos, des bacs à sable comme on dit dans le petit monde des jeux vidéo, reste le même. Et puis Mario bénéficie toujours des capacités qui ont fait de lui une star, des sauts incroyablement longs et hauts, des saltos et même de son mouvement d’hélicoptère. Des mouvements auxquels s’ajoute la possibilité de se mettre en boule et de rouler dans les pentes, par exemple.

Le passé s’invite aussi pour la gestion de la vie qui se fait à la manière des Super Mario Galaxy, une « jauge » composée de trois parties, extensibles à six. On est même parfois tenté de jeter un œil encore plus loin dans le passé de la licence, quand, pour continuer à progresser dans un niveau, ce Super Mario semble s’inspirer de Paper Mario ou de ses origines. Le héros passe alors en 2D, avec de gros pixels, comme une fresque. Il évolue à la surface d’un mur, par exemple, rebondit sur des ennemis aussi plats que lui, avant de revenir à la 3D, tout naturellement.

Un chapeau magique en guise de nouveauté

Pour autant, ce Mario n’est pas un classique sans innovation. Une grande partie des nouvelles composantes de gameplay est liée à un élément : Cappy. La célèbre casquette de Mario prend vie et devient un être à part entière, animé et capable de toutes les prouesses. Grâce à elle, vous pourrez assommer des adversaires à distance, récupérer des pièces sans vous détourner de votre chemin ou même atteindre des plates-formes autrement inaccessibles en l’utilisant comme un support.
Mais, plus important encore, Cappy vous permet de prendre le contrôle d’ennemis ou même d’éléments de décor. Ainsi, un poteau se transforme en catapulte, un boulet de canon destiné à vous blesser vous permet de traverser des espaces dangereux en volant, mieux, vous pouvez vous muer en électricité et vous déplacer le long de câbles. Pratique pour accéder au sommet d’un gratte-ciel ou sur le toit d’une maison par ailleurs isolée.

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Un coop qui joue du chapeau

La casquette, qui fait un peu penser à Big Top, rencontré au sommet du crâne de Ballyhoo dans Mario Party 8, offre également la possibilité de découvrir le jeu à deux, en coop. Un joueur contrôle Mario, l’autre sa casquette. Si la répartition des rôles n’est pas très égalitaire, le second joueur n’en a pas moins un rôle important, à en croire les démonstrations faites par les équipes de développement. Non seulement la casquette peut aller chercher des pièces dans le lointain, mais son invulnérabilité lui permet de protéger Mario d’éventuels assaillants. La coopération prend une nouvelle dimension quand les deux joueurs doivent se coordonner pour jauger la distance entre deux plates-formes et faire en sorte que Mario puisse rebondir sur Cappy afin d’arriver à bon port.

Une prouesse technique et mobile

En définitive, si les deux niveaux de démo que nous avons parcourus nous ont semblé vides et pas toujours très beaux, les vidéos mises en ligne par Nintendo semblent prouver que le jeu final sera bien plus flatteur à l’œil. Néanmoins, à en croire DigitalFoundry, le titre ne tournera pas en 1080p, mais en 720p – parfait pour le jeu en mode portable. C’était le cas des démos, a priori.

En revanche, les ingénieurs de la firme de Kyoto ont réussi à maintenir le cap des 60 images par seconde. Une fluidité d’affichage qui servira évidemment la jouabilité et la facilité qu’on aura à contrôler Mario dans les moments où la précision et la réactivité seront essentielles. D’ailleurs, lors de nos deux courtes prises en main, nous avons apprécié à quel point Mario obéit immédiatement aux moindres sollicitations.

Un résultat qui paraît d’autant plus impressionnant que ce Mario sera bien évidemment mobile, comme tous les jeux de la Switch. Cette console semble pousser Nintendo à reprendre en profondeur toutes ses licences pour les réinventer. On ne peut donc qu’attendre la fin octobre avec impatience pour prendre la pleine mesure de la révolution Odyssey.

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Pierre Fontaine, envoyé spécial à Los Angeles