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Piratage : Sony Pictures riposte avec des attaques de déni de service

Pour limiter l’étendue des fuites de données, le studio diffuse des faux fichiers torrents qui ralentissent les téléchargements peer-to-peer. Mais on peut douter de l’efficacité de la manœuvre.

Face à la propagation rapide de ses données confidentielles, Sony Pictures a opté pour la stratégie de l’endiguement. D’après Re/Code, le studio de cinéma utiliserait « des centaines » de serveurs virtuels sur Amazon Web Services pour diffuser de faux fichiers torrents. Ces derniers ressemblent à ceux mis en ligne par les pirates, mais ne contiennent en réalité aucunes données.
En revanche, ils mettent des heures à se télécharger, ce qui a pour effet de dégrader les performances des logiciels peer-to-peer, et donc de limiter la diffusion des vraies informations. Cette technique est donc une variante des attaques par déni de service.

Selon Re/Code, Sony Pictures a déjà utilisé cette technique par le passé, avec l’aide de la société spécialisée MediaDefender, et notamment pour limiter la diffusion de ses blockbusters comme « Spider Man ». L’objectif étant de frustrer les pirates en herbe et les inciter à se tourner vers des offres légales.
Toutefois, cette stratégie a ses limites, car les réseaux P2P permettent à ses utilisateurs d’annoter les torrents et donc de signaler la présence de fichiers vérolés. Il est donc peu probable que cette manière de faire permettra de limiter réellement l’étendue du désastre.
Mais c’est toujours mieux que de ne rien faire. Et c’est d’autant plus vrai que la facture risque d’être assez salée à la fin. Selon un expert interrogé par Re/code, le coût du piratage pourrait dépasser les 100 millions de dollars.

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Sources :
Re/Code, Re/Code

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Gilbert Kallenborn