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On a testé le format Screen X et la projection à 270 degrés des cinémas Pathé Gaumont

Les salles de La Villette et Beaugrenelle sont les premières en Europe à accueillir cette nouvelle technologie qui consiste à prolonger l’écran sur deux panneaux latéraux. 

Les cinémas Pathé Gaumont semblent décidés à ne pas laisser de répit aux spectateurs. Après les avoir bousculé l’année dernière avec le nouveau concept 4DX, ses fauteuils qui vibrent et qui secouent, ses jets d’eau et sa soufflerie, voici maintenant venu le Screen X « le premier système multiprojection pensé pour une immersion parfaite des spectateurs », a promis François Bertaux, le  directeur des opérations des cinémas Pathé Gaumont, lors d’une présentation à la presse la semaine dernière.

Le Screen X comprend trois écrans de projection.
Pathé Gaumont/Frédéric Berthet

Une technologie qui vient de Corée

Nous avons pu tester cette nouvelle technologie avec le blockbuster Ant-Man et La Guêpe, précédé d’une petite séance de démonstration et d’explications en présence des représentants de la société coréenne CJ 4DPLEX. C’est elle qui a mis au point ce procédé qui équiê déjà 147 salles dans le monde, dont une majorité en Asie. En Europe, le Pathé Villette et le Pathé Beaugrenelle sont les premiers à inaugurer ce format. Le Pathé Beaugrenelle va même jusqu’à coupler Screen X et 4DX, un privilège partagé avec une autre seule salle dans le monde.

Evidemment, cette innovation a un prix pour le spectateur. Prévoyez de débourser trois euros de plus sur un ticket normal pour le Pathé La Villette, y compris avec le Pass, et huit euros pour le Pathé Beaugrenelle et son combiné Screen X/4DX.

Le Screen X nécessite l'utilisation de quatre projecteurs.
Pathé Gaumont/Frédéric Berthet

Des images créées en post-production

Le Screen X consiste à ajouter un écran sur chacun des côtés de la salle. Quatre projecteurs sont nécessaires pour diffuser le film dans cette configuration. La version classique exploitée dans tous les cinémas ne change pas et défile sur l’écran central, tandis que les extensions du film sont réservées aux panneaux latéraux. Des images obtenues lors du tournage quand le format est anticipé, mais la plupart du temps extrapolées en post-production. Ce qui explique le coût exorbitant de cette technologie : comptez environ 1 million de dollars par panneau et six à huit mois de travail comprenant la scénarisation, la création des images, et la validation du réalisateur et des studios, selon les déclarations de CJ 4DPLEX. On comprendra donc que le Screen X soit réservé pour le moment à des longs métrages à très gros potentiel commercial. Outre Ant-Man et la Guêpe, les deux salles Pathé sortiront, dans ce format, le thriller En eaux troubles le 22 août, le film d’épouvante La Nonne le 19 septembre, et le film fantastique Aquaman le 19 décembre.

Ant-Man et la Guêpe est le premier long métrage à sortir en France au format Screen X.
01net.com

Notre première réaction a été… la déception en entrant dans la salle. Face à nous, trois panneaux bien distincts avec deux délimitations noires qui encadrent l’écran central. On aurait préféré une expérience visuelle continue. Toutefois, nous avons vite oublié cette fragmentation au fil des projections. 

Attention à sa place dans la salle

Pas de doute, le Screen X apporte davantage d’immersion. Il ne se contente pas de prolonger l’écran dans la même palette de couleurs, il donne à voir des éléments supplémentaires. On pourra ainsi distinguer ce qui se passe sur les trottoirs lors d’une course poursuite où l’on n’aurait distingué d’ordinaire que la route et les véhicules. Cela nécessite, cependant, de bien choisir sa place dans la salle pour en profiter. Mieux vaut se positionner au centre et dans la partie haute afin de pouvoir profiter des projections latérales. Se mettre au premier rang n’aurait aucun intérêt dans ces conditions.

Dommage que le Screen X ne soit sollicité que durant certaines scènes d’action. Le choix a été fait de revenir à une projection classique systématiquement lors des dialogues, pour ne pas perturber la concentration des spectateurs. Soit. Mais les séquences retenues pour le Screen X ne sont pas toujours judicieuses et surprennent parfois par leur brièveté. Pourquoi ne pas pousser jusqu’au bout le concept et projeter un long métrage intégralement dans ce format ? On aurait aimé aussi le tester sur des films d’aventure comme Seul sur Mars et, pourquoi pas, des classiques comme Lawrence d’Arabie

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Amélie CHARNAY