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Nintendo : une fuite gigantesque révèle le code source de jeux sortis ou abandonnés sur SNES et N64

La seconde fuite d’archives de Nintendo depuis mai dernier dévoile une grande quantité de jeux. Des préversions de Mario Kart ou Zelda, en passant par des jeux qui n’ont jamais été terminés, comme un MMO Pokémon.

Voici une fuite qui ne met pas en danger le futur d’un jeu, mais fait la lumière sur la genèse de hits du passé. Nintendo vient en effet de voir exfiltrer sur le Net des données concernant une flopée de ses titres Super Nintendo et Nintendo 64. Des titres aussi connus que Super Mario Kart, The Legend of Zelda : a Link to the Past ou encore Pokémon Diamant et Perle.

Baptisé Gigaleak, ce dossier compressé contient souvent le code source des jeux, mais parfois aussi des pré-versions compilées (prototypes jouables), des éléments graphiques (sprites), etc. De quoi mettre en lumière l’histoire de certains titres phares. Et même découvrir des jeux abandonnés.

A leak to the past

Cette archive est donc moins l’occasion d’un piratage – toutes ces ROMS sont disponibles (illégalement) sur le Net depuis belle lurette – que d’écrire un peu plus l’histoire de certains titres. C’est une véritable mine, de l’apparence de Yoshi dans Super Mario Word, qui a évolué au fil du développement du titre, en passant par des jeux non finis, ou des jeux qui n’ont jamais vu le jour.

Une sorte de quête, d’archive géante qui n’attend que les historiens du jeu vidéo. Ainsi, la communauté du rétrogaming a découvert dans ces fichiers le modèle 3D de Luigi dans le jeu Super Mario 64, premier jeu de plate-forme en trois dimensions du célèbre plombier. Un Luigi qui était donc prévu d’une manière ou d’une autre, mais dont la présence a finalement été écartée par les équipes de Nintendo.  

Plus fort encore, l’archive dévoile qu’un projet de jeu de rôle en ligne massivement multijoueur (MMO), basé sur l’univers de Pokémon, a été en développement. Un « bricolage » d’une équipe de développement appelée iQue, basé sur Pokémon Rouge et Pokémon Vert se servant d’une GBA… et d’un PC !

Quant à la véracité de ces fuites, non seulement le volume de données qui a été révélé est immense, mais en plus un développeur des outils de développement de StarFox 2 a reconnu un des ses propres logiciels. Un outil qui n’avait même pas été utilisé en production, mais qu’il avait utilisé « pour (s’)apprendre le c++ ».

Pour les francophones, les équipes de passionnés de Nintendo Café qui creusent cette archive de 3 Go annotent plus ou moins en temps réel son contenu sur ce fichier Google Docs. Sans partager de lien évidemment.

Quoique moins sensible que le vol des données de développement de la Switch, il va sans dire que Nintendo est sur le pied de guerre après cette fuite qui met en lumière son passé. Car aussi peu stratégique (certains jeux sont sortis il y a plus de 20 ans) et intéressante cette fuite soit-elle, cela reste, aux yeux de la plupart des juridictions mondiales, du vol de données d’entreprise. Le responsable risque donc bien la prison.

Sources : Switcher & Twitter

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