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Napster signe un accord afin de filtrer les titres musicaux interdits

Le site d’échange a chargé Gracenote, une société qui a construit une base de données de 12 millions de titres musicaux, d’identifier et de bloquer les fichiers en infraction avec la législation sur les droits d’auteur.

Napster ne parvient pas à identifier les fichiers maquillés volontairement par les utilisateurs. Le site a donc conclu, mardi, un partenariat avec Gracenote, une société californienne spécialisée dans l’appellation des albums et des titres musicaux. Les termes financiers de l’accord n’ont toutefois pas été révélés.Créée en 1995, Gracenote dispose d’une base de données recensant 9 millions de titres musicaux, auxquels s’ajoutent 3 millions de variantes orthographiques.La société californienne travaille habituellement pour le compte des services d’écoute de musique en ligne MusicMatch et Winamp. Ces derniers utilisent la base de données CDDB Gracenote pour nommer leurs fichiers MP3.Hank Barry, CEO de Napster, a estimé que cet accord, en négociation depuis plusieurs mois, permettra d’améliorer le système de filtrage mis en place au début du mois de mars. Le site d’échange de fichiers musicaux doit en effet se conformer à l’injonction de la juge Patel.Napster a créé une cellule chargée de détecter manuellement les fichiers musicaux en infraction avec la législation sur les droits d’auteur. Ces derniers sont identifiés en fonction de l’interprète, du titre de la chanson et du nom du fichier MP3, qui, en principe, correspond aux deux premiers renseignements.Cependant, la tâche n’est pas aussi facile que prévu puisque les internautes maquillent désormais le nom des fichiers musicaux. De fait, Napster s’est engagé à développer un logiciel afin d’automatiser la détection des titres illicites, y compris ceux qui ont subi une modification orthographique.Napster est également en négociation avec NetPD, une société britannique qui fournit des services de protection des droits d’auteur sur Internet (recherche, détection, suppression des fichiers illégaux).

Six millions de fichiers musicaux à traquer

En multipliant les annonces, Napster cherche à montrer sa bonne volonté face aux majors du disque qui maintiennent la pression. Le site d’échange peer to peer aurait notamment reçu des listes contenant six millions de fichiers musicaux de la part des majors, selon un porte-parole de Napster, cité par le
New York Times
. Cela ne représenterait toutefois que 26 000 chansons, compte tenu des doublons.Tracy Malakar, porte-parole de Napster, a estimé que la situation était difficile à gérer dans la mesure où les majors demandent la suppression des fichiers illégaux, alors que la technologie permettant de filtrer ces derniers est toujours en cours de développement.

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Gérald Bouchez