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MYO, la simplification des licences PME selon Microsoft

Souvent opaque, la politique de licences conduite par les éditeurs de logiciels relève souvent du casse-tête chinois ?” y compris pour les grands comptes. Avec MYO, Microsoft entend simplifier la gestion de ce problème pour ses clients PME.

Après les grandes entreprises, voici venu le tour des PME et PMI. Cet été, le numéro un mondial du logiciel avait dévoilé sa nouvelle politique de licences à destination des grands comptes, la software assurance?” déclenchant au passage un certain courroux au Cigref. Aujourd’hui, Microsoft annonce officiellement l’arrivée en France des contrats MYO, conçus pour les entreprises intermédiaires (PME/PMI).

Des contrats triannuels, payés annuellement

Le nouveau contrat MYO est proposé aux TPE et PME qui disposent au minimum de cinq PC et au maximum de 500 postes de travail. Son principe est de regrouper tous les contrats de licences logicielles en un seul, révisable et payable à échéance annuelle.Selon Microsoft, MYO répond ainsi au souhait de ses clients PME de simplifier la gestion des licences, “en prenant en compte l’ensemble du parc informatique PC, et en constatant son évolution une seule fois par an, et non plus au fil de l’eau”, précise Jean-Marc Kuhlmann, directeur de la division PME de Microsoft France.MYO s’applique à l’ensemble des logiciels utilisés sur le poste de travail, en proposant toujours la dernière version disponible du produit : système d’exploitation (Windows XP), outils bureautiques (Office XP, Visio, Project, etc.), logiciels serveurs (Windows 2000 Server, Exchange Server, SharePoint Portal Server, etc.). Au terme du contrat de trois ans, la PME devient propriétaire des dernières versions des logiciels achetés.Si MYO se veut un contrat générique, il se décline en réalité en deux options : ” entreprise ” pour les PME qui font le choix du tout Microsoft pour leur parc informatique, et ” volume ” pour celles qui souhaitent équiper seulement quelques postes.

Des avantages qui profitent aux PME…

A priori, MYO présente pour les PME l’intérêt de faire évoluer à leur guise leurs licences en cours de contrat, l’ajustement tarifaire s’effectuant à la date anniversaire, sans augmentation du tarif des licences durant trois ans.Libre à elles durant ce laps de temps d’adopter les dernières versions des logiciels, ou au contraire de ne rien changer aux systèmes en place. De plus, Microsoft propose une assistance technique incluse, en fonction du niveau de contrat conclu.Autant d’arguments qui font dire à Jean-Pierre Kuhlmann que, à l’avenir, “la moitié de nos clients PME devrait s’orienter vers cette offre”. Le critère d’adoption de ce contrat tenant plus selon lui au mode de gestion de l’entreprise qu’à sa taille. Et pour mieux inciter les PME à franchir le pas, l’éditeur offre aux signataires, jusqu’à Noël, un pack ” protection des données “, composé d’un lecteur ZIP, d’une carte-mémoire USB et d’un onduleur.

… comme à Microsoft

Si MYO se révélait un succès au cours des prochains trimestres, Microsoft ferait d’une pierre deux coups. Ce nouveau type de contrat contribuerait d’une part à régulariser une partie des 60 % des logiciels pour PC utilisés indûment par les PME en France (ce qui représente un manque à gagner astronomique pour la filiale française) ?” “Souvent sans que les entreprises en aient réellement conscience, car l’utilisateur est mal informé sur l’usage des logiciels”, estime le responsable de la division PME de Microsoft France.Mais, surtout, la majeure partie des revenus de Microsoft ?” le poste de travail pesant 60 % du chiffre d’affaires total de la firme ?” serait planifiée sur trois ans. Et comme le concède Jean-Marc Kulhmann, ” Les investisseurs [en Bourse] apprécient les business prévisibles… “Ils apprécieraient d’autant plus que l’approche de la PME au travers du contrat MYO est, sans conteste, un moyen concret de les identifier directement et de cibler, par la suite, les porteurs de projets de ces entreprises, clients potentiels dautres solutions de la marque.

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Laurent Campagnolle