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MP3.com revient, mais en version payante !

A la suite de son accord avec le label Universal, le diffuseur de musique en ligne MP3.com a l’intention de réouvrir son site my.MP3.com avant la fin du mois de novembre. Surprise: le service sera désormais payant, a déclaré le directeur général de la start-up américaine, Michael Robertson.

Est-ce la fin du MP3 gratuit ? Après la prise de contrôle de Napster par le géant Bertelsmann, c’est au tour de la start-up MP3.com de pactiser avec l’industrie du disque et de s’essayer au modèle payant.Son site, my.MP3.com, fermé en mai dernier par injonction de justice, devrait donc réouvrir dans quelques jours. Une cour fédérale avait estimé à l’époque que la base de données de plus de 80 000 albums constituée par MP3.com, qui était partie intégrante de my.MP3.com, constituait une violation des droits d’auteur.Le service, lancé en janvier dernier sous forme entièrement gratuite, offrira désormais deux possibilités. ” L’une sera un service gratuit, financé par la publicité, mais qui permettra de télécharger un nombre limité de morceaux”, a expliqué Michael Robertson. “Il y aura également une version par abonnement qui sera exempte de publicité. (…) Nous n’avons pas encore fixé le prix, de même que nous ne savons pas encore s’il va s’agir d’un abonnement mensuel ou annuel. En tout état de cause, il est dans notre intérêt qu’il ne soit pas trop élevé.”Les déclarations de Michael Robertson surviennent au lendemain de l’annonce selon laquelle MP3.com versera à Universal 53,4 millions de dollars au titre de dommages et intérêts pour violation de droits d’auteur.MP3.com avait été reconnu coupable, en septembre dernier, d’infraction à la législation sur les droits d’auteur pour avoir créé la base de données. Fin octobre, il avait annoncé avoir provisionné 20 millions de dollars supplémentaires pour couvrir ses frais de procès, une somme qui venait s’ajouter aux 150 millions déjà mis de côté par le site.

Universal redistribuera 27 millions de dollars à ses artistes

Plus grande maison de disques du monde, Universal Music Group, qui produit des musiciens tels que Sheryl Crow et U2, distribuera à certains de ses artistes la moitié de la somme des dommages et intérêts obtenus aux dépens de MP3.com.Cette initiative d’Universal intervient alors que les analystes du secteur se demandent si les autres quatre grandes maisons de disques, qui s’étaient entendues à l’amiable avec MP3, partageront les 20 millions de dollars qu’elles ont chacune reçu l’été dernier de l’entreprise d’échange de fichiers musicaux sur Internet.Jusqu’à présent, les quatre maisons de disques concernées ?” Warner Music, qui appartient à Time Warner, Sony, BMG de Bertelsmann et EMI ?” sont restées muettes sur le sujet.Le conflit qui oppose actuellement des fournisseurs de services musicaux en ligne tels que MP3.com ou Napster et les maisons de disques se focalise sur les droits d’auteur et sur la question de savoir si des royalties doivent être reversées aux auteurs lorsque des fichiers musicaux sont téléchargés sur Internet. ” Nous créditerons 50 % des dommages et intérêts sur les comptes bancaires des artistes, que le contrat de l’artiste le stipule ou non “, a déclaré Zach Horowitz, directeur général d’Universal Music Group, une filiale de Seagram.L’entreprise a cependant précisé qu’il était trop tôt pour déterminer quels artistes seraient dédommagés. MP3.com et Universal se sont entendus pour que la maison de disques achète “une partie significative” des warrants MP3. Universal a également accepté que l’intégralité de son catalogue puisse être utilisée sur my.MP3.com, le site de l’entreprise.Les analystes du secteur se disent sceptiques sur un éventuel reversement aux artistes des sommes reçues par Warner Music, BMG, Sony et EMI. ” Mon instinct me dit que si ces entreprises avaient l’intention de reverser de l’argent aux artistes (…), elles l’auraient déjà clamé sur les toits “, a déclaré Leonard Rubin, avocat spécialisé dans les droits d’auteur pour Gordon and Glickson.” Dans le cadre d’un accord à l’amiable, les entreprises ne sont pas obligées de reverser aux artistes une quelconque fraction de la somme qu’elles reçoivent, alors qu’Universal pourrait être obligé de reverser une partie des dommages et intérêts “, a-t-il ajouté, précisant que la somme qui devait être versée à Universal par MP3 était la plus importante jamais obtenue pour violation des droits d’auteur.

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DG (avec Reuters)