(Mise à jour) Francité, ça eût payé
A crise exceptionnelle du marché publicitaire, mesures exceptionnelles pour le réseau Francité. C'est la réponse du responsable de Francité aux webmasters en colère qui se révoltent contre les retards de paiement du portail francophone.
(Première publication le 10 août 2001) Le portail francophone, filiale du groupe IXO, ne paie plus ses partenaires affiliés depuis plusieurs mois. La rumeur gronde et une quarantaine de sites partenaires préparent le boycott.Webmasters en colère ! Quarante sites indépendants se sont regroupés depuis le 1er août pour protester contre les retards de paiement de leur principal bailleur de fonds, le portail Francite.com.Ce dernier, accusent les webmasters, ne les aurait plus payés depuis février 2001. Le manque à gagner se monte pour certains à plus de 100 000 francs. Toujours selon les dires de ces derniers, dont les témoignages sont concordants, les responsables de Francité multiplient les manoeuvres pour diminuer ou retarder le règlement de la facture.Dernière manoeuvre en date : Francité a fait parvenir un pli recommandé à ses 380 sites affiliés contenant un avenant au contrat qu'ils doivent signer avant le 31 août sous peine de voir résilier leur contrat initial et leurs " indemnités " (c'est ce que stipule l'article 12.3 du contrat) annulées.L'avenant demande aux webmasters d'accepter de reconsidérer le trafic comptabilisé depuis le 1er février dernier et de ne compter que les pages vues par des internautes connectés via des FAI en .fr. Pour certains des webmasters, cela signifie que le trafic ?" essentiellement issu du monde francophone (France métropolitaine, DOM-TOM, Québec et Benelux) ?" sujet à rémunération est divisé par deux.Bien entendu, l'avenant précise que le " client " (les sites indépendants) doit néanmoins accepter toutes les publicités, y compris celles qui sont affichées à destination du public qui n'est pas issu du trafic en .fr.Trop, c'est trop, tonnent les webmasters du réseau. Dans le cas où Francité ne les paierait pas, les quarante sites qui sont inscrits à l' opération de boycott sont prêts à diffuser une bannière anti-Francité au lendemain de la date butoir du 31 août.