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Mercury affiche bonne mine grâce au web

Le spécialiste du test logiciel tire parti de son important catalogue et de revenus récurrents. La surveillance de sites web représente déjà 13 % de l’activité, et les services d’hébergement 10 %.

La réussite de Mercury Interactive détonne dans le marasme ambiant. Quand ses concurrents – qu’ils soient traditionnels comme Segue ou nouveaux comme Keynote – révisent leurs objectifs à la baisse, le spécialiste du test logiciel tient ses promesses de croissance.Mieux, il les dépasse. Le chiffre d’affaires du premier trimestre 2001, en augmentation de 50 %, approche les 91 millions de dollars (soit pas loin de 700 millions de francs). Et grâce aux bénéfices accumulés trimestre après trimestre, Mercury a pu se constituer un joli trésor de guerre, qu’il vient tout juste d’écorner pour se payer un spécialiste de la gestion de performances de sites web. Le rachat de FreshWater pour 147 millions de dollars renforce sa capacité d’analyse des performances des serveurs web, d’annuaires et de noms de domaine.L’éditeur israélien tourne à plein régime et bénéficie de la diversification amorcée il y a un an et demi dans les outils de surveillance de sites web. L’activité monitoring représente désormais 13 % des ventes, et elle devrait devenir majoritaire dans les revenus de l’éditeur d’ici trois à cinq ans. Plus prometteuse encore est l’activité d’hébergement, lancée au début de l’année dernière. Elle compte déjà pour 10 % dans le chiffre d’affaires.

Un catalogue bien rempli

Une explication des excellents résultats de Mercury tient à la richesse de son catalogue. “Notre valeur résulte de la combinaison de produits et de services à la fois pour tester ses applications et surveiller leurs performances “, précise Amnon Landan, PDG de la société. Tel que le voit Mercury, l’entreprise s’abonne à ses services en ligne et éprouve la qualité de ses logiciels.Puis, une fois satisfaite, elle en acquiert la licence et installe le produit. Elle limite ainsi ses risques d’erreur de choix. Et Mercury fait coup double : il loue le logiciel, ce qui lui procure des revenus récurrents, puis le vend.Entre-temps, il apprend à mieux conna”tre ses clients et se constitue une base de connaissances. Les premières analyses de ses services loués font ainsi appara”tre qu’un tiers des problèmes de performances des sites web sont situés en aval du pare-feu. Sont incriminés les routeurs, les passerelles, ou encore les n?”uds de ” peering ” entre fournisseurs daccès.

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Olivier Roberget