L'UFC-Que Choisir s'attaque au cartel des SMS
L'association de défense des consommateurs dénonce le prix arbitrairement élevé des SMS. Elle saisit le Conseil de la concurrence et accuse les trois opérateurs d'abus de position dominante collective.
Une économie de 1,5 centime avec les forfaits
Le premier constat est celui du prix du SMS à l'unité, commun aux trois opérateurs : 15 centimes. Impossible, donc, de faire jouer la concurrence. ' Les prix sont alignés depuis 1999, ajoute Julien Dourgnon, chargé de mission à l'association. C'est le seul service où il n'y a eu aucune diminution de prix unitaire au détail. ' Orange, SFR et Bouygues Télécom ont bien monté des forfaits, censés baisser ce prix unitaire, mais là-aussi, l'UFC tord le nez.D'abord parce que le différentiel n'est pas si important que ça : ' Le prix moyen unitaire constaté en 2002 est de 13,5 centimes d'euro, contre 15 pour un SMS au prix de base. ' Soit une économie de 1,5 centime par message...Ensuite, en tablant sur les pratiques des abonnés (qui épuisent rarement leurs forfaits mensuels), les opérateurs parviendraient à tirer le prix unitaire au-delà de ces 15 centimes de base. C'est ce qui se passe par exemple si l'abonné doté d'un forfait 30 SMS envoie moins de 24 messages dans le mois.Pour compléter le tableau, quel que soit l'opérateur, quel que soit le forfait choisi (30, 60, 120, 130 SMS), et même s'il est utilisé à plein, le prix unitaire du message ne descend jamais en-dessous de 9 centimes.Dernier grief : l'écart entre le coût de transport d'un SMS et le prix facturé. Entre la technique et le marketing, un SMS coûterait en moyenne à l'opérateur 2,21 centimes. Ce qui laisse aux opérateurs une marge de 10,9 centimes hors taxe par message.Au final, les trois opérateurs ont dégagé un revenu cumulé de 650 millions d'euros en 2002 sur le transport de SMS. Soit 80,2 % de marge. Pour 2003, l'UFC-Que Choisir estime ce revenu entre 960 millions et un milliard d'euros...Vingt-et-un mois pour une décision
SFR a été le premier à réagir par communiqué. L'opérateur ne reconnaît ni le prix unitaire de 15 centimes, ni le coût de 2,21 centimes évalué par l'UFC, ni le montant de la marge, ' totalement erroné '. La filiale de Cegetel avance à l'inverse une politique de promotions et de forfaits situant le SMS entre 0 et 10 centimes pour 95 % de ses abonnés.Quoi qu'il en soit, la plainte est déjà au Conseil de la concurrence, qui aura tout le temps d'étudier les arguments des uns et des autres. Sa décision ne devrait en effet pas tomber avant vingt-et-un mois. Et encore, il peut très bien reconnaître l'existence d'une position dominante sans pour autant reconnaître un abus.Quant aux sanctions, s'il en prend, elles peuvent être financières. Si rien n'est moins sûr, on se doute que l'UFC-Que Choisir caresse cependant le rêve de voir les opérateurs contraints de reverser aux abonnés une large part de leur bénéfice, indûment collecté. En tout cas, elle avance déjà que, dans un monde idéal, un SMS ne devrait être facturé quentre 3 à 5 centimes. Le reste est affaire de calculatrice.-
davy_
bon toutle monde geule apres les sms trops cher et je suis tout a fait daccord mais si vous regardez bien il y a un autre poit ou les fournisseur de telephonies et d'accés internet se foutent de nous
mais oui reflechissez, en franc il est interdit de faire de la publicite comparative hors depuis deux ans que voit on comme publicités?????
Et oui! je suis sur que vous avez trouvés non?
mais si "nous chez le neuf on est moin cher que chez france telecom" la ça y est vous voyez.
mais le pire dans tous ça c'est que la comparaison est minimaliste donc incomplete donc mensongere puisque il nous disent tous qu'ils sont les meilleurs mais sant nous donner la totalitées des informations -
j-e
Ah, les ravages du socialo-communisme à la Française !
Dès que quelqu'un a des idées un peu différentes c'est forcément un fasciste, un salopard, un... comme tu dis...
C'est drôle de voir à quel point un peu de réflexion nuit à ces alter-mondialistes de foire.
Mais bon, heureusement, ce n'est pas eux qui font la société, ils se contentent de hurler contre le RMA, les baisses d'impots et le tarif scandaleux du SMS. -
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grego_
Je ne comprends pas le raisonnement selon lequel toute chose aurait forcément un prix. On vit déja dans une société où tout nous est facturé, arraché, taxé, mais dès qu'une association de consommateurs ose dire que les entreprises abusent de leur monopole, il y a des gens pour hurler à l'infamie. Ca vous plait d'etre pieds et poings liés face au marché????
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Paul_
D'accord cette croisade sur la facturation à la seconde a payé... pour les nouveaux abonnés ! J'ai appris que chez SFR, seul les nouveaux clients (ou les clients ayant modifié leur contrat) sont facturés à la seconde. Si vous avez maintenu un ancien contrat (ce qui est mon cas) vous n'êtes toujours pas facturé à la seconde. Drôle de façon de récompenser la fidélité des abonnés !
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JEP_
C'est quand même incroyable que tout le monde se demande pourquoi (oui, pourquoi ?) tous les opérateurs proposent le SMS à 15 centimes, et pourquoi pas 13 ou 14 ou 16 ?
Ceux qui retireront leurs oeillères se rappelleront peut-être qu'avant que [la prostate de] Mitterrand nous impose Maastricht et l'Euro, 15 centimes, c'était 1 franc.
1 SMS = 1 franc
Alors évidemment, à cette époque, personne ne s'était demandé "et pourquoi pas 1 franc 07 ? et pourquoi pas 93 centimes ?".
Ne cherchez pas midi à 14 heures et convenez avec moi que 1 franc, c'est assez facile à retenir... et à appréhender...
Voilà pourquoi tout le monde est au même prix... -
kobbytatoo
Et oui revoilà l'UFC que choisir dans sa croisade contre les méchant opérateur...
Quoi? vous ne vous souvenez pas il y a un an? la FACTURATION A LA SECONDE!!!! même topo, les 3 larrons du mobile se mettaient déjà d'accord sur la minute indivisible...
alors bravo l'UFC et merci!! il n'y a que comme ça que le consommateur y gagnera. -
j-e
Confondre "la liberté de fixer son prix" et "la liberté d'arnaquer", c'est un peu dommage...
Au commencement était le SMS pas cher : les clients Bouygtel pouvaient écrire aux clients Bouygtel, les Itinéris avec les Itinéris et les SFR avec les SFR. Chacun faisait donc ce qu'il voulait : dans un premier temps, les SMS n'étaient-ils pas gratuits ?
Puis vint, à la demande des consommateurs, l'interopérabilité des SMS : un client Bouygtel pouvait maintenant communiquer avec un SFR, etc.
Seulement voilà, cette interopérabilité a un coût : les opérateurs se refacturent les uns les autres les SMS transitant par leurs réseaux. Tant que le taux d'utilisation des uns et des autres est le même, pas de problème, car les flux s'annulent.
Mais que se passe-t-il si l'un des opérateurs décide de pratiquer un prix différent (forcément à la baisse, n'est-ce pas ?).
Dans ce cas, ses clients enverront plus de SMS... mais ceux envoyés vers les autres opérateurs lui couteront une fortune...
Dans ce domaine, l'entente entre opérateurs est donc nécessaire ! -
Bonjour-les-pigeons
Monsieur le boulanger, vous avez raison, le prix dépend de ce que les clients sont prêts à payer. Jusqu'à un certain point ! Essayez d'imaginer maintenant qu'il y ait trois boulangers à Paris... Le problème n'est pas de marger, c'est le métier même du commerce. Le pb est de ne pas laisser grand choix.
Mais puisque les opérateurs arrivent visiblement à convaincre tout le monde que les SMS sont gratuits ou presque, avec de savantes recettes marketing.
Sur le deuxième point, pensez-vous vraiment que la différence de prix SMS va influer sur la voix. L'usage n'a strictement rien à voir. Ce sont deux produits complémentaires.
Votre opinion