Passer au contenu

L’informatique des impôts refondue pour l’orienter vers le contribuable

Copernic est le programme de refonte de l’informatique de l’activité fiscale de Bercy. Gilles Grapinet, directeur du programme, nous en explique les enjeux et les conséquences techniques.

Dès 2002, de nouveaux services devront être livrés : télédéclaration de l’impôt sur le revenu, suivi de son télépaiement, des taxes d’habitation et professionnelle, de l’impôt foncier, et de la gestion en ligne du contrat de mensualisation pour l’impôt sur le revenu et la taxe d’habitation.Pour Gilles Grapinet, le programme a déjà produit les premiers changements dans les habitudes de travail des agents.

01 Informatique :
L’organisation informatique autour du programme Copernic du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (Minefi) se met en place. Quels objectifs stratégiques va-t-elle accompagner ?
Gilles Grapinet : Il s’agit de refondre, progressivement, l’informatique de toute la partie fiscale du ministère pour l’orienter vers le contribuable. Entreprises et particuliers se verront offrir, par étape, ce que nous appelons le compte fiscal simplifié ?” c’est-à-dire l’ensemble des services pour gérer commodément les affaires fiscales courantes. A partir d’un premier bouquet (portail fiscal, téléprocédures, simulations, informations fiscales, etc.) dès 2001-2002, les fonctionnalités s’enrichiront jusqu’à l’horizon 2005.Quelle est la particularité de votre service dénommé programme Copernic ?Il est né de la fusion des maîtrises d’ouvrage des directions générales des impôts et de la comptabilité publique. Ces deux directions, qui ont toujours travaillé de façon séparée, mettent aujourd’hui en commun des moyens importants pour créer un système d’information unifié orienté usagers. L’équipe, qui aura vu ses effectifs quadrupler depuis avril 2000, atteindra deux cent cinquante personnes en juin prochain.Vous devez faire évoluer la partie back-office de l’informatique fiscale du Minefi. Pouvez-vous dresser un état des lieux de l’existant ? L’informatique de production du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie repose sur des systèmes verticaux et cloisonnés calés sur l’organisation actuelle. On s’est en effet contenté, jusqu’à présent, d’automatiser des métiers (saisie des déclarations, recouvrement, contentieux, etc.) et des processus papier (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, etc.) avec des données fortement cloisonnées, notamment sur le plan géographique.Quels défis devez-vous relever ?En ce qui concerne la livraison de la majorité des nouveaux services, le respect des délais constitue la priorité. Quitte à ne pas fournir immédiatement la totalité des fonctionnalités. Par contre, en matière de téléprocédures, les impératifs de confidentialité et de sécurité priment toujours. Ce qui signifie que nous n’arbitrerons jamais contre cette dernière.Depuis le lancement de Copernic, la maîtrise d’ouvrage du programme a-t-elle inauguré de nouvelles façons de faire ? Auparavant, les maîtrises d’ouvrage ne travaillaient que pour des utilisateurs internes. Elles n’avaient quasiment jamais conçu de produits pour les contribuables. Aujourd’hui, nous avons découvert le travail en direct avec eux.Une réorganisation des services fiscaux impliqués va-t-elle précéder la refonte informatique proprement dite ?En tant que maîtrise d’ouvrage informatique, nous ne sommes pas chargés de la réingéniérie globale des processus administratifs au-delà du strict accompagnement des produits que nous livrons.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Christine Peressini