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L’évangélisation d’Ogilvy One

Pour promouvoir son intranet, le groupe de communication a misé sur la personnification de l’outil. Résultats mitigés.

As-tu regardé sur Truffle ? As-tu contribué à Truffle ? Ces interrogations deviennent la rengaine des managers d’Ogilvy Interactive. Et plus spécifiquement des knowledge managers qui, dans chaque filiale du groupe (10 000 salariés au total), sont chargés de diffuser le savoir sur l’intranet baptisé Truffle. Ce sobriquet provient d’un aphorisme du fondateur David Ogilvy : “ Nous recherchons le savoir comme les cochons recherchent les truffes.” L’homme a tenu, il y a 4 ans, à créer un réseau permettant d’échanger des informations et des pratiques entre les différentes filiales. “ L’objectif visait à valoriser l’actif de l’agence, à savoir la matière grise“, précise Laurent Lilti, vice-président d’Ogilvy One en France.L’usage de l’intranet varie d’un pays à l’autre. Certains, comme la Pologne, y ont fortement recours. En revanche, Laurent Lilti déplore un véritable mal français en termes de contribution. Et le responsable de la filiale hexagonale d’en conclure : “ Il faut imposer l’outil pour qu’il soit utilisé. ” En d’autres termes, la carotte et le bâton: “Grâce à l’utilisation de “Truffle”, le collaborateur a le plaisir d’enrichir ses connaissances. En retour, l’évaluation annuelle intègre une partie consacrée au partage des connaissances.” Les premiers résultats sont attendus fin 2001, même si l’on sait déjà que 15 % des collaborateurs concentrent 60 % de l’utilisation… et que 30 % d’entre eux ont mis en ligne leur photo d’identité.Quoique 46 % des collaborateurs aient recours à toutes ses fonctions, l’outil n’est pas encore familier. Aussi, pour l’élaboration de la quatrième version, Ogilvy One a tenu compte des erreurs passées. L’un des changements fondamentaux a porté sur la possibilité de personnaliser le portail en fonction du poste utilisateur. Le groupe de communication a également mis fin aux contributions tous azimuts, qui n’étaient pas, dans un premier temps, soumises au contrôle des knowledge managers : or, “ si le contenu n’est pas intéressant, cela ne donne pas envie de contribuer “, explique Laurent Lilti.Ce dernier estime que trois à quatre ans sont nécessaires “ pour que le “knowledge management” devienne un outil de travail intégré“. Tous ne partagent pas cet optimisme. Quoi qu’il en soit, convaincu de son expérience, Ogilvy One entame la commercialisation de sa solution auprès de ses clients. Imitant en cela un autre pionnier du KM. En loccurrence, Cap Gemini Ernst & Young.

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Valérie Quélier