Passer au contenu

L’Europe de la voix sur IP est en retard !

Bien avant les événements tragiques du 11 septembre, Merrill Lynch, l’une des principales sociétés mondiales de conseil et de management financier, avait procédé à une phase…

Bien avant les événements tragiques du 11 septembre, Merrill Lynch, l’une des principales sociétés mondiales de conseil et de management financier, avait procédé à une phase d’essai d’implémentation voix sur IP (VoIP) portant sur cinq mille lignes environ. Suite à la catastrophe, la plupart de ces connexions sont restées opérationnelles, permettant à cette grande société internationale de gérer les urgences et de pallier avec un maximum d’efficacité les problèmes d’acheminement des communications qu’on peut imaginer ! Cet exemple particulièrement saisissant démontre ainsi l’intérêt tangible de la technologie des réseaux de voix sur IP pour les acteurs économiques.Curieusement, alors qu’elles présentent de nombreux avantages techniques et financiers, les solutions de VoIP tardent à monter en puissance dans les principaux pays européens. Malgré tout, d’ici à la fin 2005, VoIP pourrait atteindre une part significative, avec un peu plus de 50 % du trafic de la voix. Seulement voilà : les opérateurs doivent consentir des investissements importants, alors que les utilisateurs, de leur côté, n’ont pas encore su mesurer les apports de cette technologie.En effet, aux Etats-Unis comme sur les autres continents, il y a encore du chemin à parcourir. Pour preuve, selon une enquête de la Communication Management Association, seules 5 % des entreprises croient au remplacement du réseau voix par l’internet dans les deux ans. Fait significatif : à ce jour, les standards de VoIP ?” H.323, H.248, SIP, MGCP ?” ne sont pas unanimement acceptés par les fournisseurs de matériels. En attendant, ces derniers devront savoir proposer des solutions fiables avec une compatibilité ou une réversibilité interstandards. Et les utilisateurs, face à une offre insuffisamment claire, risquent de jouer l’attentisme.C’est pourquoi, aujourd’hui encore, la commutation de circuits (“circuit switching”) est la solution dominante pour l’acheminement de la voix sur les réseaux. Toutefois, VoIP offre des avantages compétitifs certains face aux solutions classiques : investissements moins importants, simplification d’utilisation des fonctionnalités, meilleure rentabilité au travers d’une intégration plus aisée et plus rapide de services à valeur ajoutée -messagerie unifiée, centres d’appel à interface web, ou transactions e-commerce à interface voix Click-to-Talk.Parallèlement, on constate aujourd’hui un développement croissant des technologies VPN (Virtual Private Network) ou réseaux privés virtuels. Point essentiel : les VPN permettent de déployer les réseaux IP sur la base d’infrastructures partagées, générant ainsi d’importantes économies d’échelle. Et cela tout en préservant la qualité de service (QoS) nécessaire au bon acheminement de la voix.Les réseaux privés virtuels fournissent donc une plate-forme particulièrement bien adaptée aux solutions VoIP. Incontestablement ?” en témoignent les évolutions en cours au sein des entreprises ?”, le tout-IP supplantera, à terme, les technologies de commutation de circuits. Mais ce processus prendra encore un peu de temps ?” spécialement en Europe ?”, où le marché na pas encore atteint son plein développement.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stuart Thorp