Les télécoms déraillent...
Dur d'être France Télécom. En une poignée de semaines, l'opérateur historique - et public pour une partie de son capital comme du statut de ses personnels - a transité par toutes les nuances qui ponctuent le passage de l'état d'euphorie à celui de nausée. D'abord, l'entreprise a le tort - en tout cas, à cette heure-ci - de n'exister que sur un secteur - les télécoms, justement -, qui semblent maintenant cristalliser toutes les frustrations et toutes les déceptions du monde capitalistique après l'avoir tant fait rêver. De l'explosion du sans-fil au vertige internet, on en était arrivé à croire que la planète n'était plus qu'une pelote de câble ! Maintenant que l'UMTS a pris un coup dans l'aile et que la croissance américaine coule une bielle, c'est tout le secteur - Alcatel, Nortel, entre autres - qui subit l'ire hystérique de la communauté boursière. Et alors que l'entrée en Bourse d'Orange ne produit pas tout le jus espéré, les concurrents nationaux de l'opérateur en sont à réclamer plus de réglementation pour se sortir d'une spirale déficitaire. Un comble ! Mais il y a pire : la SNCF en vient à réclamer un dédommagement de près de 900 millions de francs à son homologue dans le service public, France Télécom, sous prétexte que ce dernier a posé environ 20 000 kilomètres de fibre optique sur le ballast de ses voies ferrées. Tout le monde déraille...
Votre opinion