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Les avantages de la virtualisation

Si la virtualisation est aujourd’hui communément utilisée dans les entreprises, le grand public commence à percevoir le potentiel qu’offre cette technologie. Notamment au travers de quatre usages.

Tester un système d’exploitation

Chrome OS, le futur système d’exploitation de Google, ne sera officiellement lancé qu’au quatrième trimestre 2010. A priori, il ne sera pas disponible en téléchargement ou à la vente, mais uniquement fourni avec certains netbooks. Néanmoins, grâce à la diffusion par Google du code source de Chrome OS, dénommé Chromium OS, des préversions du système d’exploitation fleurissent sur Internet. La manière la plus simple et la moins contraignante de découvrir ce nouvel OS consiste à l’installer sur une machine virtuelle, créée à l’aide d’un hyperviseur, tel que VirtualBox ou VMware (voir page 112). C’est également la meilleure façon de découvrir Linux, via l’une des distributions disponibles. En offrant une passerelle simple et rapide vers l’OS libre, la virtualisation procure un réel sentiment de sécurité. Si vous êtes séduit, vous pourrez le conserver et profiter de tous les avantages qu’offre ce système d’exploitation en termes de sécurité ou de légèreté. Vous n’êtes pas convaincu ? Cassez simplement la machine virtuelle. Idem pour les versions bêta des prochains Windows. Pourquoi installer un système prototype sur son PC alors qu’on peut le faire tourner dans une simple fenêtre sans prendre le moindre risque pour ses données ?

Faire fonctionner plusieurs OS en parallèle

Installer plusieurs systèmes d’exploitation sur une même machine n’a rien d’incongru. Pour les linuxiens convaincus, l’installation de Windows permet de faire fonctionner des périphériques ne disposant pas de pilotes Linux, mais également de profiter des logiciels et jeux disponibles uniquement pour les OS d’Apple ou de Microsoft. Avec Windows 7 ou Vista, l’installation d’une machine virtuelle de Windows XP permet de faire revivre d’anciens logiciels, jeux et périphériques devenus inutilisables après la mise à jour du système. La virtualisation offre une grande souplesse d’utilisation. Elle permet de travailler conjointement avec plusieurs systèmes d’exploitation, de passer de l’un à l’autre en toute simplicité, de transférer des fichiers entre les OS et de les exploiter dans la foulée sans avoir à rebooter la machine. Ce qui n’est pas le cas pour les systèmes exécutés à partir d’une clé USB par exemple. Sachez enfin que si vous disposez d’un Mac Intel, vous pouvez, à l’aide de VMware, Parallels Desktop ou VirtualBox, virtualiser les systèmes d’exploitation Windows. Le contraire est, en revanche, interdit. En effet, même si cela reste, en théorie, possible, Apple interdit l’installation de Mac OS sur un PC ou sa virtualisation.

Travailler en toute sécurité

Vous avez récupéré un fichier dont vous ignorez la provenance ? Vos habitudes de navigation sur Internet vous conduisent, de manière volontaire ou fortuite sur des sites sensibles, potentiellement dangereux (sites pirates, pornographiques, underground…) ? Alors, vous n’êtes pas à l’abri d’une attaque. En effet, même si votre antivirus est à jour, vous pouvez tout à fait récupérer un malware inédit, dont la signature virale n’a pas été répertoriée. En créant une machine virtuelle, identique à votre système hôte (et dotée évidemment d’un antivirus), vous pouvez tester le comportement d’un logiciel inconnu ou surfer en toute quiétude. Si la machine virtuelle subit une contamination, il vous suffit de la casser pour éliminer la menace. Pour cette raison, ne transférez pas de données depuis la machine virtuelle vers votre système hôte, sans vous être assuré de son innocuité. Veillez aussi à ne pas confondre sécurité et anonymat. Votre adresse IP demeure identifiable sur votre machine virtuelle.

Profiter de vos anciens jeux

Si vous avez l’âme d’un collectionneur ou la fibre nostalgique, l’un de ces jeux ? Civilization III, Syberia, Neverwinter Nights, Schizm… ? fait peut-être partie de votre ludothèque. Pourtant, le passage à Vista et Windows 7 a rendu ces chefs-d’œuvre inutilisables, soit pour des raisons d’incompatibilité, soit parce que les nouveaux PC, trop rapides, créent des problèmes de maniabilité. Ceux qui ont essayé le mode de compatibilité proposé dans Vista et Windows 7, censé émuler les anciens systèmes d’exploitation, savent qu’il ne fonctionne quasiment jamais. La virtualisation apporte une solution élégante et efficace à l’obsolescence de vos jeux favoris. Nous avons ainsi pu jouer à Railroad Tycoon III et Doom 3, sortis en 2003 et 2004, sur une machine virtuelle de Windows XP générée par VirtualBox et fonctionnant sous Windows 7. La plupart des titres fonctionnent dans ce type d’environnement virtualisé par VirtualBox, l’un des rares logiciels gratuits de virtualisation compatibles matériellement DirectX 8/9 et OpenGL. Seule précaution, vous devez installer les dernières mises à jour du jeu, que vous trouverez sur le site de l’éditeur ou sur un portail de jeux vidéo. Il est en théorie possible de faire tourner les jeux compatibles avec Windows 98 en installant la machine virtuelle correspondante sous VirtualBox. La difficulté consiste alors à retrouver les mises à jour les plus récentes du jeu. En outre, il sera sans doute nécessaire d’installer un pilote graphique générique VESA, comme indiqué sur le site www.virtualbox.org/wiki/User_FAQ.Enfin, le XP Mode des Éditions Professionnelle, Entreprise et Intégrale de Windows 7 ne gère pas l’accélération 3D. Il ne convient donc pas pour cet usage.

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Philippe Fontaine, Christophe Gauthier et Rémi Langlet