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Les antennes-relais provoquent troubles du sommeil et acouphènes

Une association de médecins a interrogé sur leur état de santé 143 personnes habitant à proximité d’antennes-relais. Troubles du sommeil, difficultés de concentration et acouphènes font partie des maux les plus cités.

L’association Santé Environnement de France (Asef), qui regroupe près de 2 500 médecins, vient de publier les résultats d’une étude concernant les effets sur la santé des antennes-relais. Il en ressort que les personnes exposées à leurs ondes sont plus nombreuses que la moyenne à souffrir de certains maux.

Il faut toutefois préciser que cette étude n’a été établie qu’à partir de 143 questionnaires, remplis par des locataires de HLM d’Aix-en-Provence et d’Aubagne. Leurs bâtiments ont été choisis en raison du nombre d’antennes installées sur leurs toits, entre douze et quatorze.

Les troubles du sommeil arrivent en tête des symptômes attribuables à l’effet des ondes : 55 % des personnes interrogées disent en souffrir, alors que ce taux n’est que de 32 % dans la population générale. Les acouphènes sont cités par 43 % des personnes interrogées, contre 15 % en moyenne en France. Les difficultés de concentration toucheraient 27 % des sondés, alors que seulement 4 % des Français s’en plaignent.

Les symptômes disparaissent quand on s’éloigne des antennes

Le docteur Patrice Halimi, secrétaire général de l’Asef et chirurgien-pédiatre à Aix-en-Provence, explique : « Les résultats de cette enquête vont dans le sens de l’étude Bortkiewicz publiée en Pologne en 2004 ou encore de l’étude Abdel-Rassoul menée en Egypte en 2007, qui faisaient toutes deux le lien entre les troubles du sommeil et de la concentration et la proximité des antennes-relais. On peut également évoquer l’étude Hutter, réalisée par une équipe de chercheurs autrichiens en 2010, qui a démontré le lien entre antennes-relais et acouphènes. » Il insiste sur la nécessité de créer des normes collectives pour éviter la surexposition de certains bâtiments, comme c’est souvent le cas des habitats sociaux.

Les effets des ondes seraient temporaires : 83 % des personnes ayant répondu au questionnaire déclarent que les symptômes disparaissent quand elles s’éloignent des antennes pendant quelques jours, lors de vacances par exemple.

Dans le cadre de la présente étude, les maux les plus fréquemment avancés ont été la fatigue et des maux de tête (respectivement 65 % et 55 % s’en plaignaient). Mais ils n’ont pu être attribués aux ondes, car ces taux sont à peine supérieurs à ceux constatés dans la population française. En revanche, les auteurs de l’étude ne s’étonnent pas que, parmi les sondés, il y ait nettement moins de personnes souffrant de troubles digestifs ou de vertiges.

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La rédaction