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Le voyagiste Expedia pose ses valises en France

Le géant américain du voyage en ligne arrive en France avec un site à ses couleurs. Il ambitionne de figurer parmi les trois premiers acteurs du secteur d’ici à cinq ans. Quitte à concurrencer son partenaire d’aujourdhui,
voyages-sncf.com.

D’aucuns pourraient parler de retard à l’allumage.
Expedia, le poids lourd du voyage en ligne (10,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2003) se lance tout juste en France, alors que le marché est déjà
fortement concurrentiel. L’américain se donne cinq ans pour s’imposer comme l’un des trois sites d’e-tourisme dans l’Hexagone, sans toutefois apporter plus de précision sur ses objectifs en termes de chiffre d’affaires.Lors de la conférence de presse de ce mardi 22 juin, Marc Ruff, DG Europe d’Expedia, insistait : ‘ Nous espérons avoir une marge de progression équivalente à celle que nous avons eue aux Etats-Unis. La
différence entre les deux est importante. Seulement 9 % des voyages sont achetés sur Internet en Europe,
[estimation d’InterActiveCorp, maison-mère d’Expedia, NDLR] contre 17 % aux Etats-Unis. D’ici à huit ans,
Internet devrait représenter entre 25 % et 50 % des ventes de voyages de loisirs en Europe. ‘
C’est pour cette raison que le géant de l’e-tourisme s’est déjà implanté en Allemagne, en Angleterre et en
Italie.En fait, Expedia est arrivé au même constat que les autres mastodontes américains du commerce électronique. Comme Ebay ou Amazon, le site de voyage en ligne pense encore pouvoir conquérir des parts de marché sur le Vieux Continent. Aux
Etats-Unis, le potentiel de croissance est beaucoup plus faible, compte tenu de la maturité des marchés.

Une offre sur mesure plutôt que promotionnelle

Pour s’imposer en France, Expedia affiche clairement sa ligne de conduite. ‘ Notre positionnement n’est pas celui du prix. S’il est une condition nécessaire à l’achat, il n’est pas suffisant. Nous comptons nous
différencier en proposant des offres sur mesure
‘, explique Marc Ruff.En outre, Expedia entend développer des activités ou services annexes, comme le transfert de l’aéroport à l’hôtel ou la vente de billets de spectacle, qu’il propose en fin de commande. Ces produits touristiques, hors voyages, auraient
représenté un chiffre d’affaires de 1750 milliards de dollars dans le monde en 2003, d’après Jupiter Research.Mais comment se différencier lorsque ces offres sont aussi disponibles sur un autre site ? En effet, depuis 2001, le groupe américain alimente la partie voyage du
site marchand de la SNCF, au travers de GL Expedia, un joint-venture entre le voyagiste et la compagnie ferroviaire.Avec la mise en ligne d’un site à ses couleurs, Expedia concurrence directement voyages-sncf.com. En 2003, sur les 470 millions d’euros de chiffre d’affaires du premier site de-commerce français, 83 millions ont été engrangés
par la partie voyage.’ Voyages-sncf.com reste le site du train ‘, martèle Marc Ruff, concédant toutefois que ‘ les mêmes bases sont utilisées sur les deux sites. Mais on peut imaginer
mettre en place des offres spécifiques.
‘ Sans plus de précision…

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Hélène Puel