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Le temps d’accès aux données départage les lecteurs de bande

Les fabricants de lecteurs de bandes magnétiques contournent les limitations mécaniques du stockage à accès séquentiel en optimisant l’organisation logique et physique des données sur la cartouche.

On a pour habitude de comparer les technologies de stockage sur bande du strict point de vue de leurs capacités brutes et des vitesses de lecture et d’écriture. Pourtant, d’autres critères ont leur importance. Tel le temps moyen d’accès aux données pour des besoins d’archivage “near line” ou des applications nécessitant de fréquents chargements de cartouches. Les facteurs bloquants (vitesse de déroulement et longueur de la bande) sont d’origine mécanique. Cela explique que certains constructeurs implémentent deux versions de leur technologie ?” l’une dite “capacitive”, l’autre dite à hautes performances. Par exemple, Storagetek a complété le format à hautes performances 9840 par le format capacitif 9940. Le 9840 exploite des cartouches à deux bobines, ne stockant que 20 Go, mais réduisant le temps d’accès à seulement treize secondes. Le 9940, quant à lui, met en ?”uvre des cassettes monobobines, stockant 60 Go, mais avec un temps d’accès moyen de cinquante-neuf secondes.

Un mode de formatage en paquets DPF

Difficile, cependant, de jouer avec la longueur de bande dès lors que l’on prétend répondre aux besoins de sauvegarde ou d’archivage de grande capacité. Les fournisseurs doivent donc faire preuve d’astuce pour optimiser l’organisation logique des fichiers et exploiter des techniques d’indexation et de calcul de positionnement des données sur bande. Ainsi, lors de l’initialisation d’une recherche, les lecteurs Mammoth, LTO, DLT et SLR, entre autres, ne nécessitent pas de lire de bout en bout l’ensemble des données. Lors du montage d’une cartouche, un lecteur commence par accéder au catalogue des partitions, voire, comme sur le SLR de Tandberg, à des tables à accès aléatoire, permettant de mettre en relation positionnements logique et physique des partitions.Les lecteurs modernes exploitent, par ailleurs, des techniques d’adressage et d’indexation des blocs de données grâce auxquelles il n’est pas nécessaire de lire les marqueurs situés en amont des fichiers recherchés. Certaines technologies vont plus loin. La jeune technologie VXA d’Ecrix ?” acquis l’an dernier par Exabyte ?” utilise un mode de formatage en paquets DPF (Discret Packet Format), grâce auquel il n’est nul besoin de lire dans l’ordre les paquets constitutifs d’un fichier, puisqu’ils sont réordonnés dans la mémoire cache du lecteur. Quant aux technologies à 8 mm ?” Mammoth, d’Exabyte, et AIT, de Sony ?”, elles font appel à des techniques de partitionnement logique des cartouches.

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Thierry Jacquot