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Le site de généalogie Ancestry prend racine en France

Le service américain ouvre une déclinaison française de son site. Il permet de se constituer un arbre généalogique, et de l’enrichir avec des données généralement éparpillées entre divers organismes.

Le site de généalogie Ancestry, d’origine américaine, étend ses ramifications. Il s’est enrichi il y a une semaine d’une branche française,
Ancestry.fr. Il s’agit du quatrième site européen, après les versions britannique, allemande et italienne. L’idée : permettre à l’internaute de se constituer un arbre généalogique avec ses propres
informations mais aussi avec l’aide des données que lui remonte le site. Ancestry n’est pas le premier du genre,
Genealogie.com ou
Geneanet.org occupant déjà ce créneau.La constitution d’un arbre généalogique et son enrichissement sont gratuits, mais la consultation de certaines données historiques (concernant une région, une ville, une famille) pourra nécessiter l’achat d’un forfait de 9,95 euros
pour deux semaines, permettant de visualiser 10 documents.Après avoir ouvert un compte personnel, l’utilisateur d’Ancestry se voit proposer une interface où il commence par saisir ses nom, prénom, date et lieu de naissance. Aussitôt, deux ramifications, sous forme de cases encore vides,
apparaissent à l’écran : père et mère. L’utilisateur peut alors compléter les données (nom, date et lieu de naissance, voire décès). Une fois les informations données, deux autres cases vides apparaissent pour chacun des deux parents. Père et
mère, encore une fois. Et ainsi de suite. L’utilisateur peut compléter cet arbre quand il veut, au gré des informations qu’il collecte : naissance, adoption, divorce, remariage, décès, passage dans l’armée, crémation, baptême. Il peut aussi
ajouter des photos ou une anecdote.Le site propose des informations que l’utilisateur peut intégrer dans l’arbre s’il le souhaite. En effet, et c’est le véritable intérêt d’Ancestry, à chaque nouvelle branche dotée d’un nom et ajoutée à l’arbre, le moteur de recherche du
site se met en branle pour fouiller gratuitement une base mondiale de 5 milliards de données officielles. Si une icône en forme de feuille s’accroche à l’une des cases, cela signifie que Ancestry a trouvé une donnée susceptible d’être
utilisable pour enrichir l’arbre généalogique. A charge à l’utilisateur de la vérifier, de l’accepter ou de la refuser s’il considère qu’elle n’a rien à voir avec son histoire familiale.

Certaines recherches sont payantes

Pour chaque pays, le site s’adresse aux divers organismes détenteurs des données utiles (actes de naissance, de mariage, de décès, actes paroissiaux, données d’immigration, etc). ‘ Dans certains pays, comme
l’Angleterre et le Canada, ces informations sont centralisées, et même parfois accessibles par le Web,
commente Catherine Mell, porte-parole d’Ancestry pour la France. En France, l’accès est beaucoup plus local, et donc
difficile. Cela nécessite de nouer des partenariats. ‘
Le site compte donc aller voir les archives, les collectivités locales mais aussi, à la rentrée, les associations de la Fédération française de généalogie. Les tests que
nous avons effectués laissent penser que les données pour la France sont encore limitées pour le moment.A noter qu’il existe déjà sur le Web des initiatives publiques, comme les
archives de la Ville de Cannes. Les Archives de France ont, elles, développé un
portail Internet commun avec la Fédération française de généalogie. Comparée à ces différents projets, l’initiative Ancestry se veut une sorte de point d’accès central, plus ludique et bien
dans l’air du temps, avec, par exemple, le partage d’informations entre utilisateurs.

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Arnaud Devillard