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Le Samsung GX 1S : un air de déjà-vu

Fruit de l’alliance du géant de l’électronique coréen et du fabricant de reflex reconnu Pentax, le GX 1S ressemble à s’y méprendre au modèle IST DS du japonais.

Fruit de l’alliance du géant de l’électronique coréen Samsung et du fabricant de reflex reconnu Pentax, le GX 1S ressemble à s’y méprendre au feu modèle IST DS du japonais. Et pour cause, le premier reflex numérique
commercialisé par Samsung est en fait un modèle (*ist DS2) distribué par Pentax en Asie et aux Etats-Unis, reconditionné aux couleurs de l’industriel coréen.Les résultats de nos tests présentent donc peu de surprises tant la similarité avec les précédents Pentax est importante. Le boîtier conserve la ligne ‘ Weight Watchers ‘ imposée par
Pentax : le GX 1S affiche à peine 817 g sur la balance. Malgré tout, le reflex tient bien en main. Le grip est plutôt agréable et permet une bonne préhension. Les commandes sont idéalement réparties sur le boîtier et
‘ tombent ‘ naturellement sous les doigts.Dans l’ensemble, la fabrication est de très bonne qualité et très rassurante. Faute de temps, Samsung n’a pas pu combler les petites faiblesses déjà constatées sur la version de Pentax. Le bouton de sélection des modes à priorité ou
des programmes est toujours aussi difficile à utiliser (la molette est petite et difficile à faire tourner) et l’écran LCD présent sur le haut du boîtier est très restrictif.Impossible, par exemple, de connaître rapidement la sensibilité de l’appareil, la balance des blancs utilisée ou même le degré de correction de l’exposition. Dans le même ordre d’esprit, Samsung aurait pu nous gratifier d’un nouveau
firmware (micrologiciel) apportant quelques bonus bien appréciables.Malheureusement, il est toujours impossible d’enregistrer en mode Raw + JPeg. Signe d’une sortie en toute hâte, le format Raw délivré par le Samsung GX 1S reste tout simplement le Pef (format propriétaire de
Pentax) et non le DNG (format ouvert de fichiers bruts) déjà présent sur le bridge de la marque coréenne.Ceci est d’autant plus dommage que le reflex est livré avec le Digimax Viewer disponible uniquement en version Windows. Impossible donc de lire le format Raw sur un Macintosh et le Digimax Viewer ne propose finalement qu’un traitement
limité.

Gonflé au Xenon ?

Le GX 1S dispose d’un bon viseur (il s’agit d’un pentaprisme et non d’un pentamiroir comme sur la plupart des concurrents) assez lumineux et surtout plus vaste que ceux présents sur un Canon EOS 350D ou sur un
Nikon D70s. Avec l’objectif du kit (un 18-55 mm F:3,5?” 5,6), la visée reste assez sombre. Le GX est bien entendu équipé d’une baïonnette d’objectif Pentax et bénéficie donc de la très large gamme d’optiques du fabricant japonais.Samsung livre, dans son kit, un objectif griffé Schneider-Kreuznach qui répond au nom de D-Xenon. Rappelons que la marque d’optiques allemande baptisait ainsi ses formules optiques de qualité. Le nom de D-Xenon laissait donc augurer
une qualité optique au-dessus de la moyenne. Pourtant, les images présentent les mêmes défauts que la plupart des offres concurrentes.La précision des images n’est pas exceptionnelle et des aberrations chromatiques sont décelables, surtout en grand-angle. Malgré ces défauts, les images du reflex coréen sont d’une qualité suffisante pour supporter un agrandissement
au format A3.Par défaut, les réglages de l’appareil donnent des résultats assez ‘ flatteurs ‘ avec une accentuation marquée et un traitement colorimétrique
‘ vivifié ‘ pour des couleurs bien saturées. En JPeg, ces paramètres sont bien sûr facilement ajustables et ceux qui préfèrent un rendu plus neutre opteront pour le format Raw.Bon point concernant la gestion du bruit numérique. Le traitement donne de très bons résultats jusqu’à 800 ISO et ils sont plus qu’appréciables au-delà. Le système autofocus du Samsung GX 1S est en tout point identique à
celui du *ist DS. Assez précis dans de bonnes conditions lumineuses, celui-ci patine dès que la luminosité diminue. Le reflex ne disposant pas de lampe d’assistance, l’usage du flash est pratiquement incontournable (une série d’éclairs permet
de faire la mise au point). Une solution efficace mais peu discrète.Enfin, retenez donc que le reflex Samsung dispose de la monture K qui permet alors de visser un nombre important d’objectifs de qualité Pentax. On pense tout naturellement aux focales fixes 35 mm F:2 ou 50 mm F:1,4.
N’hésitez pas non plus à jeter un coup d’?”il sur le marché de l’occasion pour faire de bonnes affaires.

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Renaud Labracherie