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Le plan social amène EGT à la case grève

D’après les organisations syndicales, les négociations initiées en septembre 2002 au sein de la filiale Visio-conférence et fax de France Télécom sont au point mort.

Restructuration ou disparition pure et simple d’EGT ? C’est pour manifester contre le flou dans lequel seraient laissés les salariés que les organisations syndicales (CFTC, CFDT, CGC, CGT, FO) ont appelé à la grève pour
aujourd’hui, jeudi 16 janvier.D’après la CFTC, le mouvement a été suivi par 230 personnes, sur les 600 que compte la filiale de France Télécom spécialisée dans la vente de matériel de visio-conférence et de fax. Une délégation d’une quinzaine de personne a été
reçu par la direction, mais sans avancée à la clef. Une première demi-journée de débrayage avait déjà eu lieu, il y a un mois.Motif principal ? Un blocage des négociations, selon les syndicats, depuis la présentation en septembre d’un plan social concernant 300 salariés. “La direction ne veut céder sur rien, affirme
Pascal Beslay à la CFTC, parce que le plan de sauvegarde de l’emploi d’EGT doit servir de modèle pour les futurs plans sociaux du groupe “.Celui de Cofratel, annoncé en juillet dernier, a pour l’instant été repoussé ; la semaine dernière, c’était Wanadoo qui était touchée par la restructuration de France Télécom. Plus le groupe se montrera rigide avec EGT, plus il
aura de marge de man?uvre pour la suite.

Vers la vente par appartement ?

Les syndicats en sont arrivés à craindre maintenant pour l’ensemble du personnel d’EGT. La filiale, après avoir vu son périmètre se réduire au fil des années, pourrait en effet se retrouver compartimentée en deux entités (correspondant
à ses deux activités), dans l’optique d’une vente par appartement.En la matière, on n’en est qu’aux spéculations, mais le risque existe, d’autant que ces activités ne font pas partie du c?ur de métier de l’opérateur.Pour les syndicats, la double origine des effectifs, fonction publique d’un côté (la direction), contractuels de l’autre (l’ensemble des salariés), serait une autre source de blocage. Notamment à propos des reclassements.“Des salariés de droit privé ne peuvent pas être déplacés aussi facilement que des fonctionnaires, explique un délégué syndical chez France Télécom. Or, dans le groupe, les dirigeants sont
tous des fonctionnaires, qui agissent comme s’ils avaient affaire à d’autres fonctionnaires. Doù des tensions.”

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Arnaud Devillard