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Le peer to peer s’invite dans la sauvegarde

Trois start up s’inspirent du P2P pour stocker les données d’un ordinateur sur l’ensemble des PC d’un réseau d’entreprise.

Sauvegarder les données locales en s’appuyant sur le principe du peer to peer (P to P ou poste à poste). C’est le créneau qu’ont choisi les trois start up Vembu, Hispread et Pensamos.
L’idée est plutôt bonne : en réutilisant le vaste espace disque disponible ?” car inutilisé ?” sur un réseau LAN ou WAN, les entreprises n’ont pas à investir dans du matériel dédié pour sauvegarder les données
souvent négligées des postes de travail.‘ La majorité des entreprises disposent de serveurs de sauvegarde, de bibliothèques de bandes. Mais, malgré leurs politiques de sauvegarde affûtées, la plupart des données stockées en local sur le poste de travail
sont ignorées, car trop volumineuses, et donc coûteuses à gérer ‘
, constate Lakshmanan Natayan, vice-président du marketing de la start up indienne Vembu.Le procédé de base de la sauvegarde distribuée est simple. L’utilisateur configure ses règles de sauvegarde (droits, données à sauvegarder), et le système se charge de disséminer les données (chiffrées) vers d’autres
postes sur le réseau. Cette sauvegarde répartie s’apparente ainsi à une sauvegarde en ligne. ‘ Sauf qu’ici tout poste client ou serveur peut être un poste du réseau ‘, ajoute Lakshmanan
Natayan.A l’inverse, et hormis l’utilisation abusive du concept de grid dans le nom des solutions de Hispread (technologie Grid Storage) et Vembu
(Store Grid), celle-ci n’a rien d’un stockage en grille stricto sensu. ‘ Nous ne faisons pas de stockage distribué, centralisé par un
administrateur ‘
, précise-t-il.

Des imperfections en voie de correction

L’idée étant si bonne, pourquoi les gros de la sauvegarde, tel Veritas ou EMC Legato, n’y ont pas pensé. Sans doute d’abord parce que ce procédé n’est pas adapté aux sauvegardes complexes habituelles.
Ensuite, probablement parce que cette approche est encore bourrée de petits défauts. Par exemple : si un poste du réseau est incapable de trouver suffisamment de ‘ partenaires ‘, il ne peut sauvegarder les données
entièrement et de façon correcte.Par ailleurs, quelques données peuvent être perdues, car disséminées sur le réseau et parfois difficiles à restaurer depuis plusieurs postes. Cela malgré les précautions prises ?” surtout si l’un d’eux disparaît
du réseau. Selon les éditeurs, ces défauts sont en passe d’être corrigés.Reste donc à supposer que le peer to peer ne rebute plus les entreprises. Malgré ses atouts, ces dernières ne l’ont jamais vraiment accepté. En effet, elles ont souvent tendance à comparer injustement les
solutions peu sûres et illégales du P to P version grand public (Napster, Kazaa et les autres) aux solutions professionnelles.

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Kareen Frascaria