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Le nouveau reflex expert d’Olympus joue la carte de l’écran orientable

Ecran orientable comme son grand frère, l’E-3, l’Olympus E-30 offre aussi des ratios de cadrage originaux.

Olympus officialise l’arrivée pour le mois de janvier de son boîtier reflex E-30.
A 1299 euros boîtier nu, l’appareil se place dans la catégorie «expert», entre l’E-3, le grand frère, et l’E-520. S’il
endosse le rôle de complément de gamme, il pourrait, dans les faits,
faire un peu d’ombre à l’E-3, tellement il propose d’options, ce dernier
gardant pour lui la tropicalisation et le prisme plus lumineux et au
meilleur grossissement.

Ce nouvel E-30 est doté d’un capteur tout frais de 12,3 Mpix au
format 4/3, bien sûr, un standard un brin exotique dont Olympus est
l’initiateur et pour lequel il n’est suivi que par Panasonic. Souvent
décrié pour son bruit numérique, Olympus semble avoir mis le paquet
sur son nouveau processeur de traitement d’image, le TruePic III,
puisqu’il annonce une plage de sensibilités allant de 100 à 3200 ISO.
Si cette dernière valeur n’est désormais plus exceptionnelle (Nikon et
Canon montent jusqu’à 25600 ISO, mais avec un bon 6400 ISO
exploitable), elle est cependant suffisante pour la majeure partie des
usages. Reste à voir comment Olympus a géré le bruit.

Ce qui fait la force de cet E-30 est sans nul doute son écran
orientable, facilitant ainsi les cadrages difficiles –au niveau du
ventre ou en hauteur (pour un concert)– impossibles à réaliser
sereinement avec un appareil à l’écran inamovible ou limité à la visée
par l’œil. Affichant 230.000 pixels, sa résolution est plutôt modeste
mais n’enlève rien à la qualité intrinsèque du dispositif.

Autre aspect intéressant de l’appareil, les neufs rapports de cadrage
disponibles : le mode 4/3 natif du capteur, bien sûr, le 3/2 des
reflex «standards», mais aussi le 16/9 des téléviseurs, le mode
carré 1/1 (appelé 6:6 en référence aux pellicules d’époque type
Hasselblad et tout appareil du genre) et les très exotiques 3/4, 5/4,
6/5, 7/6 et 7/5. Si certains préféreront recadrer à la main sur leur ordinateur les clichés afin de ne pas perdre d’information (il ne
s’agit, dans tous les cas, que d’une découpe de l’image 4/3 originale),
d’autres préféreront déclencher avec le format de leur choix –bon
exercice de cadrage s’il en est. C’est Cartier-Bresson qui serait
content.

A cadrages originaux, couleurs originales : l’E-30 propose six filtres
spéciaux prévisualisables lors de la prise de vue, afin de se la jouer «artiste». On retrouve donc des effets aux noms évocateurs tels que Pop Art
(en référence à Warhol?), Soft Focus (contours adoucis), Pale &
Light Colour (couleurs délavées), Light Tone (tons doux), Grainy Film
(grain fort) et Pin Hole (simuler le «shoot» au travers d’un trou). Si
cela ne révolutionnera pas le «schmilblick», ces effets devraient
contenter les artistes en herbe. Les pros feront leur sauce à la main
avec leur logiciel de développement RAW.

Soutenant une cadence plutôt pas mal, 5 images par seconde, l’E-30
possède en outre une mémoire tampon pouvant contenir 12 images :
prévoyez donc des cartes mémoire rapides afin de ne pas saturer le
buffer et de maintenir la cadence. En parlant de carte, comme tout
appareil à destination des experts ou des pros, on retrouve l’inamovible
Compact Flash, avec un port supplémentaire pour les cartes
xD, format propriétaire d’Olympus. D’un côté, on ne peut que regretter ce
choix fermé, le format SD étant moins cher et plus répandu, de l’autre,
c’est une façon pour Olympus de satisfaire ses fidèles. Attitude
respectable, mais est-ce parier sur l’avenir ?

Olympus oblige, c’est une stabilisation mécanique du capteur qui se
charge de compenser les éventuels mouvements du boîtier. Un peu moins
efficace que le système de stabilisation optique, le procédé a tout de
même fait ses preuves et rend les (bonnes) optiques d’Olympus moins
chères à fabriquer, donc moins chères à l’achat.

Prévu pour le début de l’année 2009, l’E-30 sera servi seul (1299 euros) ou sous
forme de kits : 1399 euros avec un Zuiko Digital ED 14-42mm
(équivalent 28-84 en 24×36) 1:3.5-5.6, 1799 euros avec le 14-54mm
(éq. 28-108) 1:2.8-3.5 II, 2199 euros avec le 12-60mm (24-120)
ouvrant à 1:2.8-4. 

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Adrian BRANCO