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Le monde des comptables et des juristes

Il est devenu aujourd’hui bien difficile de réaliser une opération, quel que soit l’intérêt technique ou commercial qu’elle présente. En effet, toute négociation bute désormais non pas sur la qualité d’un
produit, ses fonctionnalités ou son prix, mais bel et bien sur les aspects contractuels et le financement.

Je voulais acquérir un logiciel de surveillance de bases de données d’un coût relativement important en le finançant de façon à lisser les sorties de cash. Las, l’opération n’a pas pu se faire car les juristes du
fournisseur ont refusé tout avenant ou modification à leur contrat type (fait aux États-Unis et donc non négociable).C’est une position qu’en tant que client je n’accepte pas. La clause qui a fait capoter la signature est celle de résiliation. En effet, il est possible de résilier le contrat moyennant un préavis (ce qui est
normal), mais vous devez alors régler immédiatement la totalité des loyers restant dûs (ce qui est davantage discutable) et en plus vous écopez de pénalités. Pourquoi des pénalités, alors que vous leur faites déjà gagner beaucoup d’argent en
trésorerie, en réglant par avance l’intégralité des sommes dues ? Tant pis pour le fournisseur et tant pis pour nous, je ne signerai pas.Côté comptables, c’est plutôt chez nous que cela coince. Voilà bientôt un mois que je leur ai transféré un dossier de financement de serveurs mid-range, financement dont le taux est bien plus avantageux que
ceux qu’ils arrivent à négocier eux-mêmes avec leurs banques. Cela doit être ça, le problème… L’opération va se faire, mais j’aurai perdu un bon mois. Moi qui croyais que le temps, c’était de l’argent.Prochaine chronique mercredi 2 juin * MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.

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Mister Green*