Passer au contenu

L’argentier a la bougeotte

La dernière mutation de Jean-Yves Amable le conduit au poste de directeur financier d’Unisys France.

Dès que l’ennui pointe le bout de son nez, Jean-Yves Amable ne tarde pas à prendre la poudre d’escampette. Voici plus de 20 ans que le nouveau directeur financier d’Unisys France a intégré la société de services et de solutions dédiée aux systèmes d’informations, en qualité de contrôleur financier. De son propre aveu, cette fidélité n’est due qu’aux perspectives de carrière internationale du groupe. Lesquelles l’ont d’abord mené, en 1989, à Londres, où il fut nommé responsable d’une partie du contrôle de gestion européen. Trois ans plus tard, il revient en France. Et s’engage dans d’âpres discussions avec les commerciaux sur les contrats : “Cela a été mon poste le plus difficile”, considère-t-il.En 1995, l’homme rejoint le siège européen flambant neuf à Zurich pour y créer la fonction contrôle de gestion de la nouvelle business unit Computer Systems. Essai concluant, au point que mission lui est confiée de répliquer le modèle de reporting (déclaration des ordres) dans les divisions d’Unisys Europe. Une réussite confirmée que le siège Unisys Corporation, à Blue Bell (Pennsylvanie), ne manque pas de noter. Pour sa plus grande joie : “Je souhaitais depuis de nombreuses années avoir une expérience aux États-Unis.” Sa mission consiste à “optimiser la consolidation des prévisions financières au niveau international”. La réalité est à la hauteur du rêve : grande maison et grosse voiture, douceur de vivre dans cette région où l’entreprise avec ses airs de “tour de Babel” détient un prestige bien plus grand que sur le sol hexagonal… où il s’avère difficile de revenir. Ce père de petits jumeaux ne regrette pas d’avoir écouté les conseils de son patron de carrière, directeur financier de la division système d’intégration d’Unisys. Pour l’heure, il aspire à ce “que la direction financière joue un rôle plus important en support business”. À peine a-t-il coiffé sa nouvelle casquette qu’il songe déjà à la prochaine étape : “Pourquoi le numéro 2 ne deviendrait-il pas un numéro 1 ?”, s’interroge-t-il, désireux de prendre un jour les rênes d’une direction générale. “À 46 ans, le temps presse.”

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Valérie Quélier