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La société américaine prête à électroniser sa santé

Environ deux cent mille consultations médicales accompagnées de prescriptions ont eu lieu via le net en 2000. Dont 30 % à l’instigation de prisonniers. Cela ne…

Environ deux cent mille consultations médicales accompagnées de prescriptions ont eu lieu via le net en 2000. Dont 30 % à l’instigation de prisonniers. Cela ne se passe pas en France – la législation nationale interdit de telles pratiques – mais aux Etats-Unis, où trois cent cinquante programmes proposent déjà des sites de télémédecine. Une preuve s’il en faut que, outre-Atlantique, le marché de la santé commence à faire recette sur le net. Plus globalement, de vingt mille à vingt-cinq mille sites anglophones se partagent le marché. Pour comparaison, on recenserait cinq mille sites francophones, principalement québécois. Dans une récente étude, la Mission scientifique du consulat de France à San Francisco a mené l’enquête sur l’impact d’internet dans le secteur de la santé aux Etats-Unis.C’est à partir de 1999 que les médecins américains ont réellement utilisé la Toile dans leur pratique quotidienne. Parallèlement, la multiplication des sites grand public sur la santé mis en ligne constitue une masse considérable d’informations médicales. Selon Intelliquest, l’an passé, trente millions d’Américains ont consulté des sites de santé sur le web – en majorité pour rechercher des informations sur une maladie. Et pour ce qui est de leur fiabilité, certaines initiatives sont lancées – notamment pour labelliser l’information publiée. Le résultat ne se fait pas attendre : la messagerie électronique, sauf dans les cas d’urgence, facilite les rapports entre le médecin et son patient – 33 % des médecins l’utilisent déjà. C’est maintenant la gestion du dossier médical qui arrive en force avec près de dix nouveaux sites créés en moins d’un an. Si cette fonction facilite le diagnostic et la coordination des soins, elle doit rester lisible pour le patient, qui peut mieux comprendre sa pathologie en se référant à d’autres sites sur le web. Il permet aussi de réduire considérablement les coûts de gestion et les risques d’erreur. Restent à résoudre les problèmes de sécurité, de confidentialité et d’accessibilité.

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Alain Baritault