La Sacem dénonce un « transfert massif de valeurs » entre culture et high-tech

Selon Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, il est temps de mettre fin à « l'asymétrie injustifiée de régulation » entre ces deux marchés, pour soutenir la croissance et l'emploi en Europe.
L’industrie high-tech, est-elle en train de s’enrichir sur le dos de l’industrie culturelle ? C’est en tous les cas ce que suggère Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, dans un entretien aux Echos, lundi 21 janvier. La question « principale » que devra trancher la mission Lescure sur l'acte II de l'exception culturelle est celle du « partage de valeur entre les industries culturelles d'un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l'autre, c'est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d'Internet », estime M. Tronc. « Un transfert massif de valeur s'est opéré depuis quinze ans entre ces deux mondes », déplore-t-il dans cet entretien réalisé à quelques jours de l'ouverture du Midem, le rendez-vous annuel mondial de l'industrie musicale à Cannes.
Le directeur général de la Sacem dénonce « l'exception numérique » par laquelle des secteurs industriels « qui ne sont plus guère représentés en Europe que par des filiales de grands groupes américains et asiatiques » bénéficient d'une « asymétrie injustifiée de régulation ». Pour M. Tronc, il est dans « l'intérêt » de l'Europe d'y « mettre fin » pour soutenir la croissance et l'emploi. « Les industries culturelles françaises pèsent au minimum 1,5 million d'emplois, essentiellement non délocalisables, et une étude de 2010 estime les emplois culturels à 15 millions en Europe. Quand Twitter s'est lancé en France en décembre dernier, ils ont annoncé la création de 3 emplois, alors qu'un éditeur comme Actes Sud, c'est 220 salariés! », affirme-t-il.
L'informatique, l'électronique et les télécoms, hors services, « appartiennent hélas au passé industriel de l'Europe » et l'avenir des industries numériques européennes « sont en vérité les industries culturelles », juge-t-il appelant à la mise en place « pour 2014 d'un véritable agenda européen allant dans ce sens ».
-
Kitzbuehl
Lorsque Napster a fini de vivre pour non-respect des droits, les dirigeants de la culture à travers le monde aurait du prendre le phénomène en compte.
15 ans après, rien.
Si ce n'est iTunes d'apple. Modèle cher et en lequel les ayants-droits n'ont pas cru.
Et le direct download florissant à dizaines de millions... -
gmfee
Coté Musique, si on arrêtait de faire des CD avec un succès et 11 navets, peut être se vendraient mieux. En plus faut pas prendre les pigeons pour pour des idiots, un CD dans son boitier cristal, pochette et droits d'auteurs ça tourne dans les 1Euros a tout casser. Le reste est partagé par une série de parasites incapables de s'adapter à ce qu'ils ont crée eux mêmes, a savoir le support digital.
-
cwerle
Les fabricants de calèches dénoncent un transfert massif vers les fabricants d'automobiles.
-
Toffy1
Il est donc payé par les cotisations des salariés des autres secteurs.
Source: http://www.bfmtv.com/economie/verite-largent-public-cinema-francais-421272.html
Par ailleurs, c'est un secteur subventionné (27% pour le cinéma, si on en croit le même article, il faudrait voir pour la musique).
L'argument de la création d'emploi ne tient donc pas la route, en réalité ça plombe globalement l'économie.
Et pourquoi pas d'ailleurs ? Ou est-il écrit que l'art doit est financièrement rentable ?
Mais de grâce, arrêtons avec l'argument de la création d'emploi. -
CharlesPetit
"l?industrie culturelle", comme quoi on peut fabriquer la culture à la chaine, un peu comme l'on fabrique la high-tech dans des usines de l'industrie ? En fait il ne faut surtout plus parler de "culture" mais de produits, de marketing, d'argent... Parce que appeler cela "culture", qui serait supérieure au marché de la high-tech, c'est se foutre des gens,parce qu'on a tous suffisamment de culture pour comprendre que ce n'est qu'une histoire de gros sous et pas de culture.
Votre opinion