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La reconnaissance vocale perce chez les radiologues français

Souvent réticents, un tiers des radiologues français dictent leur rapport en reconnaissance vocale, selon une enquête. Une pratique plus répandue ailleurs.

Un radiologue français sur trois utilise un système de reconnaissance vocale dans sa pratique quotidienne, là où, auparavant son compte rendu était saisi par une secrétaire médicale depuis un dictaphone.

Cette statistique a été diffusée lors des 60es journées françaises de radiologie qui ont eu lieu à Paris il y a quelques jours. Elle est issue d’une étude réalisée entre août et septembre 2012 auprès de services de radiologie publics et privés français par Nuance Healtcare (fournisseur de systèmes de reconnaissance vocale) qui a recueilli 146 réponses.

De l’aveu même du commanditaire de l’étude, cette pratique reste, cependant, beaucoup moins répandue que dans le reste de l’Europe, même si l’adoption de la reconnaissance vocale progresse en France. Le taux d’adoption de cette technologie atteindrait ainsi 85 % au Royaume-Uni et dépasserait 90 % en Norvège.

Des comptes rendus d’examen en moins d’une heure

Plus de 50 % des radiologues français adeptes de la reconnaissance vocale continueraient à confier la finalisation des comptes rendus à leurs secrétariats, toujours selon cette étude. Ceux qui utilisent déjà la technologie de reconnaissance vocale observent que les comptes rendus sont désormais disponibles en moins d’une heure.

Les médecins spécialistes sondés apprécieraient également de gagner en autonomie quand ils doivent assurer les examens la nuit, en l’absence du secrétariat.

Pour minimiser les taux d’erreur, les systèmes de reconnaissance vocale fonctionnent avec une période d’apprentissage et d’adaptation au locuteur et sont dotés d’écrans qui permettent aux médecins de contrôler et de corriger la retranscription produite par le système.

Des obstacles culturels subsistent cependant à la diffusion de la reconnaissance vocale. Ces freins découlent du bouleversement des habitudes de travail et de la remise en cause des emplois des secrétaires affectées à ces tâches de saisie. L’enquête révèle cependant que, de l’avis des radiologues sondés, cette technologie donne plus de temps aux secrétaires pour l’accueil du patient et favorise les conditions de travail en général.

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Frédéric Bergé