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La modularité s’impose pour le commerce en ligne

Longtemps proposées sous une forme intégrée, les plates-formes de vente en ligne évoluent vers des architectures modulaires. Elles permettent d’intégrer les outils du marché les plus adaptés aux besoins des entreprises.

Le marché des plates-formes de vente en ligne connaît aujourd’hui une croissance sans précédent. IDC estime ainsi le montant des licences à 2,5 milliards de dollars en 2000 ; à 4,8 milliards en 2001 ; et à 7,3 milliards en 2002. Pourtant, selon le cabinet Netcraft, 80 % des sites de commerce n’utilisent pas ces solutions. Ce marché a plutôt été l’apanage d’offres monolithiques telles que One to One, de BroadVision ; ou Customer Interactive System, de BlueMartini.

La valse-hésitation

Ces offres délivrent une gamme étoffée de services, au-dessus d’une infrastructure propriétaire. Elles réduisent les délais de réalisation, mais, en revanche, leur coût est élevé ; leur modularité reste faible ; elles manquent d’ouverture ; et la différenciation des sites est limitée. La complexité croissante des applications a également montré une montée en charge difficile, une absence d’intégration aux autres applications – ce qui a conduit à accepter des commandes sans s’assurer de la disponibilité des produits – et, enfin, une gestion appauvrie de la relation clients entraînant une faible fidélisation des internautes.Fin 1999, les analystes de Forrester Research incitaient les éditeurs à recourir à des infrastructures standardisées, et à développer les fonctions applicatives. En octobre 2000, les mêmes détaillaient une plate-forme se raccordant à des composants spécialisés : gestion de contenu ; paiement en ligne ; personnalisation ; analyse marketing ; et accès aux places de marché et aux applications d’e-procurement.Toutes les plates-formes ne se conforment pas encore à cette définition. L’année dernière, IBM a porté Net.Commerce au-dessus de son serveur d’applications WebSphere ; ATG a rendu son offre plus conforme aux standards ; Intershop a fait évoluer Enfinity pour une meilleure montée en charge ; BlueMartini a intégré le serveur d’applications Java de BEA Systems ; et BroadVision a annoncé l’ouverture de One to One Enterprise à Java.

Vers la plate-forme idéale

Forrester Research classe Dynamo et Enfinity en tête de palmarès, suivis de Customer Interactive System et des offres de Microsoft et d’IBM. Les éditeurs de ces produits apparaissent également à la pointe pour le GartnerGroup, exception faite de BlueMartini. Le GartnerGroup souligne que les produits d’ATG et d’Intershop se rapprochent de la modularité attendue, mais que ces éditeurs n’ont pas encore atteint la taille critique. Un reproche que l’on ne peut faire à BroadVision, à IBM et à Microsoft, dont les produits présentent toutefois des lacunes. Enfin, construire un site en assemblant les meilleurs modules du marché nécessite un travail d’intégration, long et coûteux.L’idéal est une plate-forme dotée des modules nécessaires au démarrage, puis capable d’intégrer des modules externes supplémentaires plus adaptés. n

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Jean-François Masler